Biographie

Sophie SCHULZE

Oeuvre(s)

" Allée 7, rangée 8 "

roman

Léo Scheer


Sophie Schulze, ancienne élève de Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy à Strasbourg, auteur d’une étude sur Nathalie Sarraute parue dans la revue de l’université de Moscou, a vécu en Arabie saoudite, au Niger et en Russie. Elle vit aujourd’hui à Paris

 « Au début du XXème siècle, en Allemagne, Franziska met Walter au monde. Ce roman raconte Walter, l’Allemagne, et le siècle. Walter, exilé en France, deviendra légionnaire, puis mineur. Il se mariera, aura des enfants, vieillira, mourra. Un destin anonyme, enfoui dans la multitude. Un homme semblable aux autres, qui ne pèse pas sur l’Histoire, et que l’Histoire malmène. De la naissance à la mort, le tracé vertigineux du temps. Que vaut une vie ? En mêlant l’histoire d’un homme à l’histoire de l’Humanité, dont les étapes tragiques se succèdent au rythme effréné de ce siècle, ponctuées par l’évocation des grandes figures de la philosophie allemande, de Nietzsche à Heidegger et Hannah Arendt, Allée 7, rangée 38 réussit, avec une force d’évocation impressionnante, à donner le sentiment bouleversant de la précarité des hommes.» (présentation de l’éditeur)

« Le phrases sont courtes, sèches, comme des pas enfoncés dans la neige : Il est déchiré. On le coupe en morceaux. Tous ceux qu’il aime sont loin, dispersés. Il ne pensait pas connaître, un jour, une telle douleur. Où l’on voit que Arendt ou la cuisinière, c’est kif-kif côté malaise dans la civilisation. Arendt n’est souvent pas fière de ses exploits conceptuels et Alice aux fourneaux, au milieu d’un flan, se met à agiter les bras dans tous les sens et crie avec colère contre Walter, sans raison. Dans une écriture proche du fragment, Sophie Schulze fait vivre une humanité qui ne sait pas tenir ensemble. » (E. L., Libération, 27 août 2011)

Husserl ne connaît pas Londres. Il ne sait pas, non plus, que Marx meurt. Il n’a jamais entendu parler de Nietzsche. Husserl ne connaît que l’Allemagne. Le seul voyage auquel il songe est celui qui le conduirait vers le protestantisme luthérien. Seulement du judaïsme à Luther, la route est longue. Si longue, qu’il hésite à s’y lancer. En attendant, il se concentre sur les mathématiques, dans lesquelles il espère trouver sa Logique. Il y est presque, d’ailleurs. Il le sait.