Biographie

Philippe LANCON

© Jérôme Schlomoff - 2012

Oeuvre(s)

" Les Iles "

Roman

Editions J.C. Lattès

Philippe Lançon a 48 ans. Il est journaliste à Libération, chroniqueur et critique littéraire. En 2004, il a publié, sous le pseudonyme de Gabriel Lindero, un roman intitulé Je ne sais pas écrire et je suis un innocent.

« C’est l’histoire d’une femme élégante et éduquée de Hong Kong qui devient folle lors d’un voyage à Cuba. C’est l’histoire des raisons pour lesquelles elle y est allée. C’est l’histoire de l’effet de cette folie sur celui qui la raconte, l’imagine : ses souvenirs, ses amours, ses amis, ses rêveries. C’est l’histoire d’un homme dont le cœur est vissé à ces deux îles où rien n’aurait jamais dû le conduire, sinon l’obscur et capricieux désir de vivre l’instant, de n’en plus sortir, de l’écrire et d’aimer. C’est l’histoire de gens qui vivent à Hong Kong, à Paris, à Cuba, en Inde. Ils sont seuls et voyagent parce qu’ils sont seuls. Ce sont des îles. » (présentation de l’éditeur)

« Si l'ensemble peut paraître un rien décousu et répétitif, Les îles valent justement pour l'âpreté de ces pages faussement inutiles (et plus théoriques qu'elles n'en ont l'air), où Lançon se révèle un remarquable styliste, capable de provoquer l'émotion là où on ne l'attend pas. Aux antipodes d'une littérature touristique, il brosse quelques magnifiques portraits, dignes du meilleur Emmanuel Carrère - lequel ne renierait pas cette phrase : Un écrivain, ce n'est qu'un homme qui rêve qu'il écrit d'un bout à l'autre de sa vie. Au sujet de celle des autres... » (Baptiste Liger, Lire, août 2011)

La folie ne m’intéresse pas et ne me fascine pas. Je n’ai ni assez de talent ni assez de liberté pour elle. Je manque de violence et d’angoisse pour l’imaginer. La solitude et les souffrances qu’elle engendre, quelles que soient les formes prises, me paraissent dépourvues de charme, de romantisme, de leçons, et même de mystère : chez la plupart de ceux qui le vivent, qui en parlent, qui la décrivent, et d’abord en moi. C’est une affaire misérable et sérieuse. Mieux vaut la laisser à des professionnels, qui ne guérissent de rien, et, peut-être, à quelques génies souffrants, des types jaillis sabre en main d’une lampe à huile éclairant de vieilles oubliettes. Les autres, qu’ils profitent du château et qu’ils la ferment.