Biographie

Florent Feyrabend est né en 1974. Il vit à Paris. Le cocon ou Les instants perdus de Gustave Zédée est son premier roman.
Gustave Zédée a passé son enfance dans une merveilleuse propriété dans le midi . Après un séjour idyllique dans cette maison qui fait remonter les souvenirs d’une Provence aux paysages paradisiaques, le narrateur découvre, lors d’une promenade, le cadavre d’une créature étrange échoué sur une plage.
Peu après, de retour à Paris, il va commencer à se transformer et à développer une maladie extraordinaire: il perd son sang par sudation. Interné en Italie dans l’étrange clinique du docteur Monroe – mouroir de grand luxe - la vie de Gustave Zédée commence à se transformer : tout ce qui d’habitude semblait insignifiant prend ici une ampleur démesurée. Devenu un phénomène scientifique, il dépérit et tisse en un cocon, à l’aide du moindre événement, mille détails qui, dans une existence ordinaire, demeureraient inaperçus et qui, au contraire, forment la trame de son existence moribonde, la trame même de ce livre.
Car ici, tout prend sens ; tout se multiplie ; tout se résout dans une langue où les lenteurs de la poésie font soudain place aux accélérés d’une prose maîtrisée et vigoureuse. Tout est exalté par le regard croisé de Gustave Zédée et du lecteur, ce dernier étant même parfois appelé à la rescousse, devenant en quelque sorte le témoin, le visionnaire, le voyeur.
On le prend à partie, on le conduit dans des parenthèses en abyme pour, en fin de compte, le laisser libre, un peu estomaqué par le grand mouvement de la vie et de la mort et surtout par le style de l’auteur. Le cocon apporte une force nouvelle au roman, grâce à une maîtrise absolue, grâce aussi à une écriture nouvelle, une composition exigeante, menée à son terme par la richesse et la précision de la langue. « Florent Feyerabend a du vocabulaire.
On peut cependant rester perplexe devant la logorrhée initiale. A accumuler les phrases arborescentes, ce jeune et talentueux auteur enfouit parfois son propos. Mais il impose son style. Le roman prend forme, et émergent une vision grinçante, des images vives, une impressionnante autorité. » (Le Monde des Livres du 20 août 2004)
« Un premier roman sidérant d’originalité et de beauté porté par une écriture époustouflante et une construction intelligente. Une expérience forte et épuisante. Ce livre est un des chocs de la rentrée littéraire 2004, un ovni dans la jeune littérature française, une nouvelle voix est née! » (Lire, supplément septembre 2004)