Biographie

Philippe BEAUSSANT

Oeuvre(s)

" Le rendez-vous de Venise "

Roman

Musicologue et romancier français, Philippe Beaussant est né le 6 mai 1930 à Caudéran (Gironde). Il a d’abord enseigné en France et en Suisse avant d’être professeur de littérature française à l’université d’Australie du Sud, en 1965. En même temps, il fait des tournées de concerts et crée l’ensemble instrumental et vocal The Armidian Players, qui se consacre à la musique française baroque.
En 1977, il fonde l’Institut de musique et danse anciennes, qui donne lui-même naissance à plusieurs ensembles aujourd’hui internationalement reconnus, tels que La Chapelle Royale et la troupe de danse Ris et danceries.
Producteur à Radio-France/France Musique depuis 1974, Philippe Beaussant a assuré de nombreuses émissions, en particulier dans le cadre du Matin des Musiciens.
Depuis un premier livre sur l’art roman, Le Jeu de la pierre et de la foi (1962), l’oeuvre de Philippe Beaussant s’étend dans deux directions distinctes, la fiction romanesque d’une part, la musicologie d’autre part. De la première relèvent Le Biographe (1978), L’Archéologue (1979) et La Belle au bois (1990). De la seconde, une série d’ouvrages tous consacrés - à l’exception de Musique et danse au Cambodge (1971) - à la musique française des XVIIème et XVIIIème siècles : Versailles-Opéra (1982), Rameau de A à Z (1983), François Couperin (1986), et, plus récemment, Vous avez dit « baroque » ? (1988), Vous avez dit « classique » ? (1991) et Lully ou le Musicien du soleil (1992).
Philippe Beaussant apparaît aujourd’hui comme l’un des principaux acteurs de la renaissance de la musique baroque en France, ces vingt dernières années.
En 1999, Philippe Beaussant publie Stradella, roman musical digne d’Alexandre Dumas. Dans l’Italie du XVIIe siècle, un musicien de génie nommé Alessandro Stradella s’éprend de son élève, Ortensia, la surdouée qu’il souffle à son protecteur et fait passer pour un castrat. Au passage, l’auteur tire son chapeau aux peintres de l’époque, nous glisse ses propres réflexions et s’interroge sur l’oeuvre en cours.
Avec Le Roi Soleil se lève aussi (2000), Philippe Beaussant s’intéresse à nouveau à un personnage illustre auquel il avait déjà consacré un essai en 1999 : Louis XIV artiste.
Comment s’élabore la conscience de soi d’un roi ? Telle est l’interrogation fondamentale qui hante le romancier. Pour l’homme du XVIIe siècle le moi social et le moi profond se confondent à un tel point que la question ne se pose guère. L’interrogation de Philippe Beaussant est donc moderne. Elle est celle d’un homme qui entend résoudre l’énigme de ce XVIIe siècle en espérant secrètement trouver les clés de son propre temps. Sa réflexion sur l’Histoire se double d’une interrogation sur les enjeux de notre société.
En 2002, Philippe Beaussant revient à la musicologie avec Le Chant d’Orphée selon Monteverdi où il décortique le mythe d’Orphée et ses avatars et nous introduit dans le miracle montéverdien, cette apparence de naturel qui jaillit pourtant d’une écriture extrêmement diversifiée, où la polyphonie la plus complexe côtoie la mélodie la plus dépouillée.
En 2003, Philippe Beaussant fait paraître Le rendez-vous de Venise, roman de facture classique et de tonalité fortement romantique. Charles, extraordinaire historien de la peinture, n’a toujours vécu que pour la peinture, y trouvant plus qu’une manière de vivre, son oxygène, sa respiration. A sa mort, Pierre classe toutes ses notes et tombe sur un carnet où l’oncle raconte une passion d’un mois. Le roman est l’histoire de cette passion. Mais, au-delà de l’histoire, il y a l’art qu’a Philippe Beaussant de parler et de faire vivre la peinture.