Biographie

Anne WIAZYMSKI

© Sacha

Oeuvre(s)

" Jeune fille "

Roman

Editions Gallimard

Née en 1947 à Berlin. A dix-sept ans, elle rencontre Robert Bresson avec lequel elle va tourner Au hasard Balthazar (1966). Elle joue ensuite dans La Chinoise (1967) de Jean-Luc Godard, Théorème de Pasolini (1968), La semence de l’homme de Marco Ferreri (1969)…. En 1988, elle s'échappe des génériques de films pour retourner à l'écriture : Des filles bien élevées (1988, Grand Prix de la nouvelle de la SGDL), Canines (1993, Prix Goncourt des Lycéens), Une poignée de gens (1998, Grand Prix du Roman de l’Académie française) et, plus récemment, Sept garçons (2002) et Je m’appelle Elizabeth (2004).


En 2007, la romancière revient une nouvelle fois sur ses débuts au cinéma avec Jeune fille (Gallimard, 2007), un roman-portrait d’Anne Wiazemsky jeune fille, au moment où elle tourne Au hasard Balthazar avec Robert Bresson. Au détour d’un souvenir, elle dresse des miniportraits, celui de Godard, de Lazareff ou de Klossowski, brossant l’effervescence des années soixante. Le mot « roman » surprend puisque tous les noms sont vrais et les situations bien réelles. L’auteur le justifie en citant les Notes sur le cinématographe de Bresson : « Je vous invente, mais je vous invente telle que vous êtes. » « Grâce à son écriture caressante, Anne Wiazemsky parvient toujours à se tenir à la bonne distance. Tantôt intime, attentive au moindre regard du maître, à ses exigences, ses ambiguïtés, sa duplicité, sa beauté ombrageuse. Tantôt rieuse comme une ingénue, retrouvant l'éclat de cette «jeune fille» qui pouffe devant un homme âgé en train de jouer avec ses chats. (…) Jeune fille est un roman solaire qui nous parle à tous : de notre innocence perdue, de nos exaltations et nos insolences.


Tout à coup, François Mauriac devient aussi notre grand-père disant «Ton Robert Bresson me paraît être... un drôle de zigotto». Elle a raison, Anne Wiazemsky, la mémoire est une chose formidable quand elle nous est offerte pudiquement par une romancière complice. » (C.
Ferniot, Lire, février 2007)