Biographie

 En apparence, rien ne prédisposait Florence Noiville au roman. Après HEC (promotion 1984), Sciences-Po et une maîtrise de droit privé, elle entre dans une multinationale américaine comme analyste financier.

Rapidement, les ratios et les comptes d’exploitation l’ennuient. Elle qui s’est toujours intéressée à la littérature propose ses services au Monde des livres et commence une vie parallèle : le jour, elle fait de la finance, la nuit elle est pigiste pour le Monde. En 1987, elle prend le risque de tout arrêter pour se consacrer uniquement à l’écriture. Elle repart de zéro, d’abord comme rédactrice pour la jeunesse chez Bayard Presse (1987-1994) puis au Monde où elle entre comme salariée en 1994. Elle est aujourd’hui chef adjointe du Monde des livres après avoir été journaliste littéraire et chef de rubrique spécialisée en littérature étrangère. Secrètement, elle rêve d’écrire un roman sans oser vraiment s’y lancer. Elle commence par des livres pour enfants, puis, en 2003, signe une biographie du prix Nobel Isaac Bashevis Singe (Stock, prix du Récit biographique 2004, traduit aux Etats-Unis chez Farrar Straus et Giroux).

"Pour son premier roman, Florence Noiville a su parfaitement maîtriser sa sensibilité, tout en délicatesse et en clairobscur. Difficile de dire le désarroi d’une mère dépressive chronique échouée chez les fous, placement insensé et décision d’une brutalité inouïe. Pas un mot de trop dans ce récit tendu. Les enfants ont raison : il fait plus clair dans le noir lorsque quelqu’un parle." (Pierre Assouline, Nouvel Observateur, jeudi 20 septembre 2007)