Biographie

Pierre MERTENS

Oeuvre(s)

" Les chutes centrales "

Recueil de nouvelles

Verdier, 1990

Né en 1939, à Bruxelles, Pierre Mertens écrit des petites pièces dès l’âge de 11 ans. La question algérienne éveille sa «conscience politique» et il entame des études de droit international à l’Université Libre de Bruxelles, où il dirigera par la suite le Centre de sociologie de la littérature. En 1989, il entre à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Il est critique littéraire au quotidien belge Le Soir depuis 1971.


Influencé par Franz Kafka, il commence à publier romans et nouvelles. La plupart de ses héros se caractérisent par une blessure secrète, comme l’enfant de L’Inde ou l’Amérique (1969), les protagonistes du Niveau de la mer (1970), ou le trio familial de La Fête des anciens (1971), de Nécrologies (1977) et d’Ombres au tableau (1982). Sur fond d'Histoire, ses personnages se reconstruisent après une cassure, une tragédie.


Moins intimistes, Les bons offices (1974) et Terre d’asile (1978) plongent les personnages dans la tourmente du monde contemporain. L’histoire belge y est présentée sous le regard d’un étranger et prend un sens nouveau.
Fortement influencé par la musique, omniprésente dans ses œuvres, il signe un livret d’opéra, La passion de Gilles (1982), qui sera mis en musique par Philippe Boesmans.


En 1984, Pierre Mertens change de style et de sujet avec Perdre, un roman à part, qui traite de l’amour fou. La même année, il revient à la nouvelle avec Terreurs qui fait notamment allusion au changement de régime politique en Grèce.


Avec Les Éblouissements (1987 - Prix Médicis), l’écrivain réinvente l’existence misérable et glorieuse de Gottfried Benn, intellectuel ambigu du XXème siècle qui a peu à peu rallié les rangs du IIIème Reich.


En 1995, Une paix royale déclenche un scandale en mettant en cause la famille régnante à travers un récit où se mêlent fiction et réalité.


En 1999, dans Tout est feu, il adresse à ses lecteurs un message de lucidité, de vigilance et d'espoir : « L’œuvre d’art n’est pas là pour consoler, ni pour compenser ou équilibrer le mal. Elle est une petite arme, modeste, pour faire reculer la brute ; au prix d’une certaine magie, au prix d’une espèce de chamanisme. Et je crois à cette sorte de sortilège. »


Pierre Mertens publie en 2001, Perasma, roman d’amour et de musique : « Ce chant du cygne sur l’amour qui naît, brûle et passe est comme l’ultime soubresaut d’un amant éperdu de paradis perdu. » (Marie Alstadt, Lire, mai 2001)


En 2007, le Grand Miroir réédite Les chutes centrales (Verdier, 1990), recueil de nouvelles où « Il est question de rencontres, de collisions, de retrouvailles et de diverses pertes. On prétend relater la chronique d'une destinée ou d'un instant. Mais toujours quelque chose manque. C'est en désignant ce manque que la vie, soudain, se remet en branle à travers les mots. Ou du moins son mouvement, son mystère. » (Présentation de l’éditeur)


Pierre Mertens vient de publier deux ouvrages : Le don d’avoir été vivant (Ecritures, septembre 2009) et Paysage avec la chute d’Icare (Sueil, septembre 2009).