
" Vies de Job "
Roman
Gallimard
- Lauréat : Le Prix Littéraire 2011
Né en 1953, Pierre Assouline est écrivain et journaliste. Parallèlement à son activité de chroniqueur au Monde des Livres et à L’Histoire et de critique au Magazine Littéraire, il enseigne à Sciences Po depuis une dizaine d’années. Son blog, La République des Livres, qu’il a créé en 2004, est l’un des plus consultés en matière d’actualité littéraire. En 2007, il reçoit le Prix de la langue française.
Pierre Assouline est l’auteur de nombreuses biographies dont celles de Marcel Dassault (1983), Gaston Gallimard (1984), Jean Jardin (1986), Daniel-Henry Kahnweiler (1988), Albert Londres (1989), Georges Simenon (1992) ou encore Hergé (1996). On lui doit également des entretiens avec Antoine Blondin (Le flâneur de la rive gauche, 1988) et Raoul Girardet (Singulièrement libre, 1990).
L'épuration des intellectuels, publié en 1996, revient sur les procès de journalistes et écrivains français des années 1940 (Robert Brasillach, Charles Maurras, Jean Hérold-Paquis, Georges Suarez, Henri Béraud, Jean Luchaire, etc.) et pose la question de la responsabilité des intellectuels face aux conséquences de leurs écrits.
Paru en 1997, Le dernier des Camondo « de l'Inquisition espagnole au génocide nazi en passant par le ghetto de Venise et les palais de Constantinople, n'est pas seulement un récit historique retraçant l'épopée de ces grands seigneurs séfarades. C'est aussi une méditation sur la solitude d'un homme abandonné par sa femme, inconsolé de la mort de son fils, qui consacra sa vie et sa fortune à reconstituer au cœur de la plaine Monceau une demeure aristocratique du XVIIIème siècle, laissant à la France le plus éclatant témoignage d'un monde disparu et transmettant malgré tout le nom des siens à la postérité. » (Présentation de l’éditeur)
Avec Le fleuve Combelle (1997), Pierre Assouline nous révèle : « Je rêvais d'un portrait-croisé et non d'une biographie. Surtout pas une biographie. Une sorte de quête à défaut d'une véritable enquête. Une conversation de quinze ans, ça vaut bien ça. J'ignore ce que j'ai bien pu lui apporter, mais je sais ce qu'il m'a donné. Tant pis si d'aucuns n'y voient qu'un jeu trouble et pervers entre un Israélite et un collabo. Tant pis pour eux : je n'étais pas son bon Juif. »
Il aborde ensuite l’épisode de la collaboration avec La Cliente (1998), dans lequel « en poursuivant des recherches sur la vie d'un écrivain, un biographe découvre par hasard des milliers de lettres de dénonciation. […] On peut tout dire, mais peut-on tout entendre ? Méditation sur la banalité du mal, ce récit est celui d'un obsessionnel que la volonté de comprendre a failli faire basculer de l'autre côté du miroir. » (Présentation de l’éditeur)
Dans Double vie (2002) Pierre Assouline parle de la place de la technologie dans les sociétés contemporaines, thématique qu’il aborde à nouveau en 2008 avec Brèves de blog. Le nouvel âge de la conversation, qui réunit 600 commentaires issus d’Internet.
État limite (2003) met en scène un « généalogiste professionnel, François-Marie Samson [qui] vient de mettre la main sur l'un des plus beaux arbres généalogiques qu'il puisse imaginer : celui de la dynastie Chemillé, exemple parfait de la vieille noblesse française. Convié à la grande réunion familiale organisée pour la présentation de son travail, il découvre l'intérieur d'un milieu qu'il ignorait : l'aristocratie, et observe avec une curiosité sans borne tous les éléments qui en font sa grandeur.»
(Présentation de l’éditeur)
En 2005, Pierre Assouline publie Lutetia (2005 – Prix des Maisons de la Presse) qui raconte une histoire d'amour entre le détective du Lutetia et une amie d'enfance, mais surtout une histoire de la France de 1938 à 1945 à travers l'histoire de l'Hôtel Lutetia qui a, durant l'Occupation, servi de siège aux services secrets allemands puis, à la Libération, de lieu d'accueil des déportés et rapatriés.
Dans Le Portrait (2007), « Pierre Assouline aime enquêter, déterrer des os, raconter. Cela, si l'on est vif s'appelle faire du roman. Quelle est la meilleure façon de procéder ? Assouline n'y est pas allé de main morte : il existe un beau portrait, par Ingres, vers 1845, de la baronne Betty, elle-même fille d'un autre baron de Rothschild. Assouline lui prête du sang pour les veines, un cœur pour battre, des mots pour la mémoire - et voilà. » (François Nourissier, Le Magazine Littéraire, octobre 2007)
Avec Les Invités (2009), « Pierre Assouline nous régale, à tous les sens du terme, d'une comédie de mœurs où des convives prouveront le temps d'un repas que c'est souvent dans le miroir déformant d'autrui que l'on se découvre. » (Franz-Olivier Giesbert, Le Point, 16 avril 2009)
Dans Vies de Job (Gallimard, janvier 2011), il s’attarde sur « un personnage biblique, qui n'a sans doute jamais existé, mais à qui on attribue le Livre qui porte son nom. Un texte terrible, d'une universalité absolue, selon Assouline, puisqu'il y est question du scandale de la souffrance, et plus encore de celle qui frappe le juste. Un livre qui, pour le croyant, pose rien moins que la question de la coexistence du mal et de Dieu, et du mystère de la théodicée (du grec théo dikê : justice divine). » (Bernard Loupias, Le Nouvel Observateur, 20 janvier 2011)