
" Multitudes "
Pour orchestre
- Sélectionné pour : Le Tremplin Musical 2023
J'ai récemment été fasciné par le travail de l'artiste expressionniste abstrait relativement inconnu, Norman Lewis. … J’ai découvert l'œuvre de Lewis, Multitudes, nichée dans un coin de l'aile « Art of the Americas » de l'Art Institute of Chicago et j'ai immédiatement été séduit par la superposition de lignes irrégulières et de formes angulaires de belles teintes, dans un champ de couleurs fondantes.
Dans cette œuvre de Lewis comme dans bien d’autres, une illusion quasi-optique se forme ; lorsqu'on tente de se concentrer soit sur les teintes, soit sur les lignes, l'autre est en fait encore plus étirée. C’est comme si les lignes étaient en relief des ombres et les ombres étaient en relief des lignes.
Le titre du tableau de Lewis vient des Songs of Myself de Walt Whitman : « Dois-je me contredire ? / Très bien alors je me contredis,/ Je suis grand, je contiens des multitudes. »
Dans cette œuvre, je me suis inspiré à la fois des idées de lignes et d'ombres contrastées et superposées ainsi que de l'équilibre du premier plan et de l'arrière-plan, tous deux présents dans mon expérience de la peinture. Il y a des moments de formes mélodiques multiples qui forment à la fois une ombre et une mélodie composite ; des articulations contre la forme mélodique ; des mélodies linéaires s'étirant dans un champ harmonique mais activées en surface ; ou encore un focus sur les mélodies anguleuses tandis qu'un mouvement macro-harmonique évolue plus lentement en arrière-plan. En ayant des sections qui attirent l'attention sur certains éléments de premier plan/arrière-plan et sur les dichotomies irrégulières/teintes de la peinture, j'essaie de créer ma propre « multitude » d'expériences qui découleraient toutes d'une idée centrale et connectée.
Justin Weiss (traduit de l’anglais)