Biographie

Maxim KOLOMIIETS

© Dan Purzhash

 

Compositeur, hautboïste, programmateur musical.

Maxim Kolomiiets reçoit un diplôme de hautbois de l’Académie nationale de musique d’Ukraine en 2005 et un autre de composition en 2009. Puis il est diplômé de composition de la Hochschule für Musik und Tanz Köln en 2016 (classe de Johannes Schöllhorn). Il prend part à l’Académie internationale des jeunes compositeurs de la ville de Tchaïkovski (2013) ainsi qu’à des sessions de lecture par l’Ensemble MusikFabrik. Il remporte également les compétitions nationales Gradus ad Parnassum (Kiev, 2000), Step to the Left (Saint-Pétersbourg, 2012) et la troisième place du Vareler Komponistenpreis (Oldenbourg, 2015).

Il joue dans de nombreux festivals et masterclasses en Ukraine comme à l’étranger : une représentation historiquement éclairée par l’Orchestre baroque de Fribourg (2007) et de la musique contemporaine avec l’Ensemble Recherché (2007, 2008), l’Internationale Ferienkurse für Neue Musik Darmstadt (2010), l’Impuls academy (Graz, 2011), Per suonare l’oboe (Fribourg, 2011).

En tant que hautboïste solo, il joue avec les orchestres des solistes de Kiev, la Musica Camerata, la Philharmonie de chambre de Saint-Pétersbourg en compagnie de l’Ukho Ensemble, il donne la première représentation en Ukraine du Secondo concerto pour hautbois et ensemble de Luca Francesconi, ainsi que des œuvres pour ensembles de P. Boulez, S. Gervasoni, B. Ferneyhough, L. Berio, G. Kurtág et bien d’autres.

Maxim Kolomiiets participe à des masterclasses sur le hautbois, la composition et la direction d’orchestre données à Montepulciano (Italie, 2015) par Johannes Schöllhorn, Florence Millet et Werner Dickel.Il prend également part en 2016 à Kiev aux masterclasses de Luigi Gaggiero sur la direction d’orchestre.

Sa musique est jouée lors de nombreux festivals internationaux : MATA-Festival (New York), le cycle de cours d’été sur la musique classique contemporaine de Darmstadt, la Biennale des Nouveaux Talents (Cologne), le Donaueschinger Musiktage, le Festival d’Automne de Varsovie, les World Music Days (Louvain), Other space (Moscou), le Gogolfest (Kiev), Contrasts (Lviv), au Randfestspiele (Zepernick), etc.

Ses œuvres sont notamment jouées par l’Ensemble MusikFabrik (Cologne), Ascolta (Stuttgart), le Lions Gate Trio (États-Unis et Europe), le Neo Quartet (Gdansk), l’Ukho Ensemble (Kiev), l’Orchestre symphonique national d’Ukraine (Kiev), l’Orchestre de chambre de Kiev (Kiev), le Syrinx Flute Quartet (Moscou), l’Ensemble Nostri Temporis (Kiev), le GAM-Ensemble (Moscou), le Moscow Contemporary Music Ensemble (Moscou), Vladislav Pesin (Moscou), Ian Pace (Londres), Helen Bledsoe (Cologne), Hayk Melikyan (Erevan).

Il est depuis 2015 le hautboïste solo de l’Ukho Ensemble de musique contemporaine de Kiev.Il a également cofondé l’Ensemble Nostri Temporis, a créé le Lune Ensemble de musique ancienne et est le cofondateur et galeriste du centre artistique KORA Art-Cube. Il a été programmateur musical du Festival Gogolfest en 2017. (Trad.)

 

 

 

Oeuvre(s)

" Preludio / Espenbaum (2019) "

Pour orchestre

Editions Faber music

SÉLECTION 2020

(prélude et scène finale de l’Opéra « Espenbaum »)

Commande de Ukho Music Agency 

Création le 5 octobre 2019 à la Maison de la Radio Ukrainienne, à Kiev par Kyiv Symphony Orchestra, dir. Luigi Gaggero

Prelude et Espenbaum sont deux morceaux tirés de mon opéra, respectivement son prélude et sa scène finale. Ils représentent dans une certaine mesure une rétrospective de mon parcours créatif, de ses tout débuts à aujourd’hui. J’ai commencé à travailler sur Prelude en 2003, alors que j’étais encore en études. À cette époque, cette pièce devait faire partie d’une cantate, sur des textes de Tristan Tzara. J’ai repris mon écriture quinze ans plus tard, pour le transformer en prélude à mon opéra. C’est une manœuvre assez risquée, car le style du morceau ne correspondait plus au style que j’avais adopté au moment de la création de l’opéra. Pourtant, cela m’a aidé à identifier les caractéristiques de mon œuvre qui n’ont pas changé et qui constituent ma nature artistique profonde. Bien que j’aie dû apporter d’importantes modifications à Prelude, on peut toujours y retrouver des traits de ma jeunesse, parfois de la naïveté, des créations romantiques, qui comptaient beaucoup pour moi.

Espenbaum est la scène finale de l’opéra, écrite sur des textes de Paul Celan. Dans l’intrigue, cette scène marque le moment où le protagoniste raconte son enfance, ses problèmes non résolus et ses erreurs. Il s’épanche sur sa peine et son désespoir dus à l’impossibilité de se réconcilier avec son passé et accumulés durant ses années d’errance. À la fin de cette scène, le protagoniste saute d’un pont.

L’opéra Espenbaum raconte la recherche de son identité et de sa place dans le monde. Je fais, pour ainsi dire, don de cette œuvre à mon pays natal, car j’ai enfin compris que c’était mon pays, après avoir vécu longtemps loin de lui.