Biographie

Ashley FURE

Désigné comme "brut, élémentaire" et "richement satisfaisant" par le New York Times, son travail explore la source cinétique du son, mettant en lumière l'acte musculaire de la musique et les comportements chaotiques de la matière acoustique brute. Finaliste du Prix Pulitzer 2016 en musique, Ashley Fure a également remporté le Prix du Centre Lincoln pour les artistes émergents 2018, le Prix DAAD 2017 des artistes de Berlin, le Prix de Rome en composition musicale 2017, la Bourse Guggenheim 2017, la Fondation pour l'art contemporain 2016 Grant for Artists, une subvention de la Siemens Foundation Commission 2015, un prix Kranichsteiner Composition 2014 de Darmstadt, un prix Busoni 2014 de l'Akademie der Künste à Berlin, une bourse de recherche post-doctorale Mellon 2014 de l'Université Columbia, une bourse Fulbright 2013 en France, Le Prix international de composition Impuls 2013, un Darmstadt Stipendienpreis 2012, un honoraire Staubach 2012, un prix Jezek 2011 et une résidence de 10 mois à l'Akademie Schloss Solitude en 2011.

Elle reçoit des commandes de grands ensembles d'Europe et des États-Unis, notamment le New York Philharmonic, le Los Angeles Philharmonic, le Klangforum Wien, l'Ensemble Modern, le Diotima Quartet, l'Innational Contemporary Ensemble, le Talea, le San Francisco Contemporary Music Players et Dal Niente.

Parmi ses projets récents, notons Filament : for Trio, Orchestra et Moving Voices, salués comme «captivants» et «ravissants» par le New York Times après sa création au gala de la saison 2018 du Philharmonique, The Force of Things : un opéra immersif multimédia qualifié d’ «étonnamment original» et «la sortie de théâtre-musical la plus purement viscérale de l'année» dans The New Yorker; et Bound to the Bow, pour orchestre et électronique, qualifié de «singulièrement audacieux» par le New York Times et de «la plus remarquable de toutes les créations mondiales» à la Biennale du Philharmonique 2016 de New York dans le New Yorker.

Oeuvre(s)

" Filament "

Pour trio, orchestre et voix en mouvement

SÉLECTION 2019

Commandée par le New York Philharmonic pour son gala d’ouverture de la saison 2018, Filament a pris une place particulière au sein du répertoire de cette saison –: il s’agit de la première note qui a retenti, lors du premier concert, pour la première saison sous la direction artistique du virtuose Jaap Van Zweden.

Cette œuvre est jouée par un orchestre, trois solistes amplifiés (basson, trompette et contrebasse) et quinze choristes en mouvement. Tandis que les solistes jouent sur des piédestaux qui forment un triangle à travers la scène et le public, les choristes circulent dans la salle. Leur voix résonne dans des mégaphones spécialement imprimés en 3D qui permettent à la fois d’amplifier et de concentrer vers des points précis chaque vecteur du son.

Ces corps placés dans l’espace ont trois buts : 1) la démocratisation de la proximité et l’élargissement de l’accès à l’intimité de la représentation à l’ensemble de la salle, 2) la création d’une spatialisation dynamique du son dont les angles et la structure évoluent dans le public en temps réel et 3) l’activation d’un théâtre social par le jeu avec les codes de l’accès et de l’intrusion qui contraignent le rite orchestral.

Durant toute la pièce, l’orchestre, les solistes et le chœur constituent trois forces distinctes qui s’interpellent à travers le vide, d’un bord à l’autre et de la périphérie vers le centre. Elles se tournent l’une vers l’autre et s’appuient l’une contre l’autre tandis que l’œuvre se déploie.