Biographie

Bent SORENSEN

Il a étudié la composition avec Ib Nørholm à l'Académie royale danoise de musique et avec Per Nørgård à l'Académie de Musique du Jutland. Depuis 2008, il est professeur de composition invité à l'Académie Royale de Musique de Londres.

Son premier quartet à cordes Alman (1984), ainsi que les trois autres quartets, Adieu (1986), Angels’ Music (1988), et Schrie und Melancholie (1994), sont toujours considérés comme faisant partie des œuvres importantes de Sørensen. Ses productions prolifiques des années 1990 ont été dominées par des œuvres orchestrales et vocales de grande ampleur : The Echoing Garden (1992) pour solistes, chœur et orchestre, le concerto pour violon Sterbende Gärten (1993), la Symphonie (1996) et le concerto pour piano La Notte (1998), le concerto Birds and Bells pour trombone et 14 instruments (1995)… Il travaille avec l’auteur dramaturge danois, Peter Asmussen, sur une commande d’opéra du Royal Danish Theatre, Under the Sky en avril 2003, puis sur Sounds Like You (2008) pour des acteurs et un orchestre symphonique, créée en ouverture du Bergen International Festival en 2009. Le deuxième concerto pour piano La Mattina (2009) écrit pour le pianiste Leif Ove Andsnes, sans parler de Tunnels of Light (2010) écrit pour l'Ensemble français Intercontemporain, a contribué à susciter un appétit international pour les œuvres de Sørensen.

Bent Sørensen reçoit le Nordic Council Music Prize en 1996 pour le concerto pour violon Sterbende Gärten et, le Wilhelm Hansen Composer Prize en 1999.

Il est compositeur en résidence auprès de l’ensemble Scenatet de Danemark, ainsi qu’au Huddersfield Contemporary Music Festival au Royaume-Uni en 2011. En 2014, Sørensen a été nommé président de la Société des Compositeurs Danois, et la même année, reçoit le Prix d’Honneur Wilhelm Hansen.

Oeuvre(s)

" Second Symphony (2020) "

Pour orchestre

Ed. Wilhelm Hansen

SELECTION 2021

Cette pièce n’est pas une « Symphonie no 2 », mais une seconde symphonie.

Pour un certain nombre de raisons que je ne saurais pas bien expliquer, il est important pour moi de ne pas me « contenter » de numéroter dans l’ordre les symphonies afin de mettre l’accent sur le genre. Les titres, davantage que les genres, font partie de mes rêves, mes rêves qui se transforment en musique. Et Second Symphony est assurément à la fois un titre et une partie d’un rêve.

C’est exactement ce que je pensais lorsque j’ai composé (et voilà que j’ai failli écrire « ma première ») Symphony en 1996.

Second Symphony comporte quatre mouvements. Le premier s’ouvre par un cri. Le reste du mouvement forme un tout unifié, mais complexe, émaillé de traces des mouvements à venir, constamment en interaction avec le cri et ses échos.

Le deuxième mouvement est lent et assez mélodieux. Il avait d’ailleurs été joué en « bande-annonce », dans une version raccourcie et limitée en décembre 2018 au cours du programme télévisé danois Deadline.

Le troisième mouvement est un scherzo : fourmillant, rythmique, au cours duquel s’entremêlent des rencontres douces et violentes, presque physiques, à l’image d’actes d’amour entre les différentes strates musicales.

Le dernier mouvement est une chanson d’adieu : un au revoir. Un navire musical approche, pour finir par disparaître de nouveau. Tandis qu’à mes yeux, les mouvements précédents sont extrêmement contemporains, je sens poindre le passé dans le dernier mouvement : mon passé. Je cite Schreie und Melancholie, mon quatrième quatuor à cordes, et, dans ce mouvement, j’ai également été influencé Bent Sørensen par le décès de ma mère pendant la composition de la pièce. C’est peut-être un adieu que j’écris au travers de ma musique.

Bent Sørensen

" L'isola della città "

Pour violon violoncelle, piano et orchestre

Wilhelm Hansen

SÉLECTION 2017

Trois solistes se réunissent en un seul trio, et fusionnent alors en un soliste unique. Un ensemble de musique de chambre entouré par un orchestre : une île au milieu de la cité.

Le Triple Concerto est une œuvre en cinq mouvements liés, et elle est jouée sans entracte. Trois mouvements courts (un prélude, un intermezzo et un adieu) se positionnent en cercle entre le deuxième mouvement, qui est initié par quelque chose qui – selon moi – est aussi étrange qu’une fugue au piano, et le quatrième mouvement impétueux et semblable à un scherzo : le trio tente d’échapper à l’orchestre. Dans le cinquième mouvement, l’envie de quitter l’orchestre devient évident car, silencieusement et discrètement, il s’enfuit subrepticement pour échapper aux ombres bruyantes de l’orchestre.

L’Isola della Cittá est écrit pour Trio con Brio et commandé par l’Orchestre Symphonique de la Radio Danoise et le Festival de Musique de Chambre de Trondheim.