Biographie

Samuel ANDREYEV

Oeuvre(s)

" A propos du concert de la semaine dernière "

Pour piano solo, flûte, (+piccolo), clarinette mib, percussion, violon, violoncelle

Zuvini Zerboni

SÉLECTION 2014

CREATION
25/04/ 2013 : Madrid, par PluralEnsemble, dir. Fabián Panisello
Piano, Alberto Rosado Carabias

NOTICE
Cette pièce, écrite pendant mon séjour à la Casa de Velázquez, est également ma première œuvre concertante.


Un piano soliste se trouve associé à un petit ensemble constitué de deux vents, deux cordes et un percussionniste. Au caractère retenu et mystérieux, la première partie de l’œuvre procède selon un Principe d’antiphonie, les figures des vents étant associées avec la main droite du piano, les cordes avec la main gauche.


La deuxième moitié de la pièce, décidément non?linéaire, reprend et varie certaines des figures déjà entendues ; elle fonctionne par intercalages, par contrastes, par éclats qui s’enchaînent rapidement. La Pièce témoigne de mon attirance pour les vents aigus (piccolo, petite clarinette) déployés principalement dans le registre grave, ainsi que pour des percussions peu communes (dont un grand grelot suspendu ou un jeu de quatre sonnettes de comptoir).
© 2014 Samuel Andreyev

01/02/13. Me suis levé à 8h. Ai passé le matin dans la bibliothèque de la Casa de Velázquez à lire Divestiture A du poète américain Bruce Andrews. L’ai presque terminé. Un texte fascinant à bien des égards qui consiste à un collage de petits bouts de phrases, dont certaines proviennent de textes que le poète fut en train de lire au moment de sa composition. Chaque passage semble pointer vers un univers tout autre auquel on a potentiellement accès, fonctionnant un peu comme un assemblage de portails. Une phrase en particulier a attiré mon regard : “narcissisme arrogant, acharnement compulsif et aliénation schizophrène”. En entrant la phrase dans Google, j’ai découvert qu’elle était extraite d’un essai fascinant, Le modernisme a-t-il échoué de la critique Suzi Gablik. J’ai été tellement saisi par ce texte que j’ai mis celui de Bruce Andrews à côté.

23/02/13. Suis déterminé à me reposer. La composition musicale n’est pas comparable à un sport olympique. J’ai besoin d’être reposé, ouvert, concentré, discipliné, intuitif et réceptif pour que les notes viennent. Et ce n’est pas une excuse pour se permettre d’être paresseux : ce que je fais est réellement exigent. Me suis douché et rasé. Se doucher est une activité qui a du contenu, on peut différencier une douche d’une autre. Ce n’est pas le cas avec le rasage. Chaque rasage de ma vie a été identique. C’est un peu comme si cet acte consistait en réalité d’un unique moment, mon unique moment de rasage, et que je devais le re-vivre, à l’identique, chaque jour, comme une cartouche de mémoire stockée dans mon cerveau.
Site de Samuel Andreyev (http://www.trepex.org/)