Biographie

Vincent PAULET

Oeuvre(s)

" Noces de lumière "

pour orchestre

Après de premières études musicales à Reims, où il est né en 1962, Vincent Paulet est, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, l'élève de Jean-Claude Raynaud (harmonie), Jean-Claude Henry (contrepoint), Michel Merlet (fugue), Serge Nigg (orchestration) et Claude Ballif (analyse), et obtient un premier prix dans chacune de ces disciplines.

Sa formation d'organiste (classe de Gaston Litaize au C.N.R. de Saint-Maur) l'amène à une activité de concertiste, à laquelle il met fin en 1994 dans le but de se consacrer principalement à la composition.

Lauréat des concours internationaux de Saint-Rémy-de-Provence, Kobe (Japon), Trieste et Tarragone (Espagne), prix Pierre Cardin et André Caplet de l'Académie des Beaux-Arts, il est le premier compositeur français à remporter, en 1997, le prix «Alea III» de Boston.

Compositeur en résidence au Théâtre de la Renaissance d'Oullins (Rhône), puis au «Bel Image» de Valence, il est pensionnaire de la Casa de Velázquez (Espagne) de 1994 à 1996. Vincent Paulet est actuellement professeur d'écriture au Conservatoire National de Région de Lille. Exécutées en France et dans la plupart des pays d'Europe, ainsi qu'aux U.S.A., au Canada, au Japon et en Russie, ses oeuvres ont été interprétées notamment par Mark Foster, Paul Méfano, Olivier Latry, Isabel Soccoja, Ishiro Nodaïra, Alain Neveux, Jacqueline Méfano, Young-Ji Song, Chrystel Delaval, les quatuors Parisii, Ravel et Danel, les ensembles Alea III de Boston, 2E2M, Erwartung, Controverse, le choeur de chambre «Les Éléments»...

Biographie du catalogue des Editions Jobert)
 

Parmi les quelque cinquante oeuvres que compte son catalogue (dont une quinzaine d’oeuvres pédagogiques), nous pouvons citer L'Office des Adieux pour orchestre (1997-98); Musique pour douze instruments (1994-95), oeuvre distinguée par le jury du concours Alea III de Boston en 1997 ; ou In memoriam Manuel de Falla (1996), pour piano solo et 5 instruments, commande de la Casa de Velázquez.

Et, bien sûr, plusieurs pièces d'orgue : Salve Regina (1991), Laus (1992), Verset sur « Ave maris stella » (1995) pour orgue seul ou Messe (2001) pour soprano, baryton et orgue, Suspiros (2004) pour choeur mixte, violon, alto, violoncelle et contrebasse… Vincent Paulet est un compositeur indiscutablement français. Il a recueilli l'héritage de Franck, Fauré, Debussy, Ravel, Poulenc et Dutilleux, et l'a fait fructifier librement en suivant sa propre personnalité.(…) Par ailleurs, il aime les thèmes grégoriens qui viennent avec naturel sous sa plume, développés, modifiés, et se coulent dans son style, pourtant si différent de celui des musiciens anonymes qui en ont forgé le répertoire : La Ballade des Pendus, L'Office des Adieux y font emprunt, comme aussi le Salve Regina ou le Verset sur Ave Maris stella. Plus qu'une référence musicale, il s'agit d'une véritable influence. »
(Philippe Cathé, Université de Paris IV – Sorbonne)

NOTICE

Noces de lumière, oeuvre pour orchestre, a été créée le 20 septembre 2006 à Paris par l’Ensemble Orchestral de Paris placé sous la Direction de John Nelson.

Cinq mouvements, ou « poèmes solaires » (ce fut ma première idée de titre) s’enchaînent, dont les indications de tempo sont les suivantes : moderato, presto, moderato, presto, largo puis (sans transition) presto. A posteriori, la lumière d’abord pâle puis progressivement plus intense de la première pièce m’évoque l’aube et l’éclairage déclinant de la dernière un crépuscule ; dans cette logique, le relative pesanteur, l’éclat quelque peu « plombé » du mouvement central, généralement statique, pourra suggérer à son tour l’ambiance lumineuse parfois écrasante de midi, les mouvements intermédiaires apparaissant, quand à eux, comme deux avatars d’une même danse incandescente. L’évolution du discours est toutefois d’ordre purement musical, sa résultante orchestrale mettant, par ailleurs, plus souvent en oeuvre un ensemble de solistes qu’une fusion de masse sonore.

Ces Noces de lumière écrites entre l’automne 2004 et le printemps 2006, répondent à une commande passée par la Fondation d’Entreprise Groupe Banque Populaire. Elles sont dédiées conjointement à Laurent Petitgirard, qui, en tant que conseiller artistique de cette Fondation, est à l’origine de l’oeuvre, et à John Nelson, qui en dirigea la première audition au Théâtre des Champs-Elysées. » (Vincent Paulet)

environ 15 minutes