Biographie

Benet CASABLANCAS

Oeuvre(s)

" Darkness visible : nocturne for orchestra "

pour orchestre

Union Musical

SÉLECTION 2013

C R E A T I O N
27  février  2012  -  Palau  de  la  Música  Catalana,  Barcelone,  Espagne  -  London
Philarmonic Orchestra - dir. Vladimir Jurowski.


N O T I C E
« ce donjon horrible, arrondi de toute part,
comme une grande fournaise flambloyait. De ces flammes point de lumière ! mais des ténèbres visibles
servent seulement à découvrir des vues de malheur ;
régions de chagrins, obscurité plaintive, où l’a paix,
où le repos, ne peuvent jamais habiter, l’espérance jamais venir »
(John Milton, Paradis perdu, Livre 1 - trad.. M. de Chateaubriand)


Benet Casablanca s’est inspiré d’un passage du "Paradis Perdu" de John Milton et sa nouvelle interprétation par l'auteur portugais Fernando Pessoa pour intituler une de ses œuvres maîtresses "Ténèbres Visibles".
L’utilisation « polyvalente » de l’orchestre ainsi que la différence entre timbre et texture constituent la structure de cette pièce. De plus, la façon dont Benet Casablancas formule la pensée harmonique et son engagement dans le développement de son discours semblent être une caractéristique dominante de "Ténèbres Visibles".
Cette œuvre va en profondeur explorer le mystère insondable de la nuit. Elle est conçue comme un nocturne dans ses grandes proportions, proche des atmosphères calmes et raréfiées, mais ponctuellement perturbé par des passages plus agités, soudainement « éclairci » par des lueurs de lumière.

 

" The dark backward of time "

pour orchestre

Né en 1956 à Sabadell, Benet Casablancas a fait ses études musicales à Barcelone et à Vienne. Il est licencié de philosophie et docteur en musicologie. Il a publié de nombreuses études musicales sur des thèmes historiques et analytiques et a été responsable de l’enseignement de matières théoriques dans différents conservatoires espagnols. En 2002, il a assumé la direction du Conservatori Superior de Musica del Liceu. Il est actuellement professeur invité de l’Université d’Alcala de Henares et directeur pédagogique de la Jove Orquestra National de Catalunya.


Son oeuvre, qui compte une trentaine de pièces (musique orchestrale, pour ensemble ou vocale), a été distinguée par de nombreux prix et est jouée par des interprètes prestigieux (London Sinfonietta, Arditti Quartet, Ensemble contemporain de Montréal, Orquestra Simfonica de Barcelona i National de Catalunya…).


En 2007, le Gouvernement de Catalunya lui a octroyé le Premi Nacional de Musica.

NOTICE

The dark Backward of Time, pièce pour orchestre, a été créée le 14 janvier 2006 à Barcelone par l’Orquestra Simfonica de Barcelona i National de Catalunya, commanditaire de l’oeuvre, placé sous la direction d’Ernest Martinez Izquierdo.


Le titre The dark Backward of Time (« le fond obscur de l’abîme du temps ») est extrait de La Tempête de Shakespeare, écrivain qui a souvent influencé Casablancas comme en témoigne, entre autres, les Sept Scènes de Hamlet (1989) pour récitant et orchestre de chambre.


The dark Backward of Time « comprend trois grandes sections qui se succèdent sans solution de continuité. L’impulsivité et la fougueuse intensité des sections extrêmes, tout juste tempérées par de brefs interludes scherzandi, contrastent fortement avec la part centrale lente, qui donne forme à une grande stagnation, comme si le temps lui-même – et ici le sens de l’oeuvre fait sens – voulait se suspendre. L’auteur incorpore dans cette section la citation d’une de ses premières compositions (la deuxième de ses Dues peces, pour piano, de 1977), réalisée par le hautbois, soutenu par un orchestre raréfié à l’extrême qui conforme un paysage statique animé par de légers mouvements pendulaires, et qui se verra modifiée par différents procédés de condensation harmonique, jusqu’à son extinction dans un immatériel registre aigu. Avec le retour du tempo initial, le discours récupère son caractère plus impératif, et se précipite vers une tension qui culmine en un puissant choral de cuivres, pour laisser le passage à un épilogue serein et introspectif qui conduit directement à la conclusion qui récupère le caractère ample et grave du commencement. » (Benet Casablancas)


Durée : environ 17 minutes