Biographie

Bruno MANTOVANI

Oeuvre(s)

" Cantate n° 3 sur Friedrich von Schiller "

Pour choeur et orchestre

Lemoine

SÉLECTION 2014

CREATION


15/11/2012 : Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Par le Choeur de Radio France, Orchestre National de France, Daniele Gatti (direction)

NOTICE


C'est la seconde fois qu'on me propose de rendre un hommage musical à Beethoven : à la demande de Riccardo Chailly, j'avais utilisé le si bémol initial de la Quatrième Symphonie dans une pièce orchestrale écrite pour le Gewandhaus de Leipzig. Cette fois, il s'agit d'une oeuvre qui reprend l'instrumentarium de la Neuvième Symphonie (augmenté de quelques percussions) et qui cite le sextolet du début du premier mouvement de cette symphonie. Le lien avec la Neuvième, on le trouve également dans les vers qui seront chantés, car j'ai eu la possibilité d'utiliser le choeur : j'ai choisi différents textes de Schiller (textes poétiques et non pas pris dans son oeuvre théâtrale), idéologiquement engagés, on pourrait même dire vindicatifs, mais que je traite d'une manière plus abstraite, plus contemplative - textes tantôt courts, tantôt longs, utilisant à chaque fois une prosodie particulière, chacun suscitant un type d'orchestration différent et suscitant une sonorité particulière. Le choix de ces poèmes peut ainsi être considéré comme le premier acte de composition. ?Cette oeuvre (…) fait suite à une première cantate sur des textes de Rilke et à une deuxième cantate sur des textes de Leopardi.??
Bruno Mantovani? (propos recueillis par C. Wasselin)

 

" Concerto pour 2 altos et orchestre "

Editions Henry Lemoine

(Châtillon-sous-Bagneux, 1974)
Après des études au CNSM de Paris où il remporte 5 premiers prix (analyse, esthétique, orchestration, composition, histoire de la musique), il participe au cursus d'informatique de l'Ircam. Il débute ensuite une carrière internationale, et collabore avec de prestigieux solistes (Michel Dalberto, Barbara Hendricks, Paul Meyer, Emmanuel Pahud, Jean-Guihen Queyras), chefs d'orchestres (Pierre Boulez, Laurent Cuniot, Péter Eötvös, Laurence Equilbey, Gunter Herbig, Bernhard Kontarsky, Emmanuel Krivine, Jonathan Nott, François-Xavier Roth), ensembles (Alternance, Accentus, InterContemporain, TM+, quatuor Danel), et orchestres (Bamberg, La Chambre Philharmonique, radio de Francfort, académie de Lucerne, orchestre de Paris, radio de Sarrebrücken). Son catalogue, comprenant une cinquantaine de pièces, aborde de multiples genres, du solo à l'opéra. Ses oeuvres ont été programmées dans des salles de concerts comme le Concertgebouw d'Amsterdam, la Philharmonie de Cologne, le KKL à Lucerne, l'auditorium de la radio de Madrid, la Scala de Milan, le Teatro San Carlo de Naples, Carnegie Hall et le Lincoln Center à New York, la Cité de la musique, la salle Gaveau, et le théâtre des Champs Elysées à Paris.?Il reçoit plusieurs distinctions dans des concours internationaux (Stuttgart en 1999, Tribune des compositeurs de l'Unesco en 2001), les prix Hervé Dugardin et Georges Enesco de la Sacem en 2000 et 2005, le prix André Caplet de l'Institut en 2005, le prix Belmont de la fondation Forberg-Schneider en 2007, et de nombreuses récompenses pour ses enregistrements discographiques (dont deux "coups de coeur" de l'académie Charles Cros). Il est en résidence au festival Octobre en Normandie pour son édition 2001, à Bologne dans le cadre du programme "Villa Médicis hors les murs" de l'AFAA en 2002, à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) en 2004-2005, et au festival de Besançon pour ses éditions 2006 et 2007. Le festival Musica lui a consacré un portrait en 2006, autour de la création de l'Autre côté, opéra composé en collaboration avec le librettiste François Regnault, pour 7 chanteurs, choeur, percussions solistes, et grand orchestre.?Ses oeuvres sont publiées aux éditions Henry Lemoine.

NOTICE
La notion de conflit est au centre de mes préoccupations depuis que j'écris de la musique. Elle a nourri à la fois mon goût pour le genre du concerto, mais aussi pour la spatialisation. Depuis quelques années, j'ai tenté de synthétiser ces deux axes dans l'écriture de pièces où la partie soliste était confiée à plusieurs instruments de même nature. Ici, ce sont deux altos qui sont mis à l'honneur. Dans cette oeuvre de longue durée (35 minutes), les deux instruments fonctionnent soit dans une logique de fusion (homorythmie), soit dans des relais rapides qui créent l'illusion d'une ligne mélodique unique animée par le passage d'une sonorité (liée à un espace) à une autre. Le conflit se situe aussi au niveau formel, dans la mesure où certains matériaux sont présentés de façon juxtaposée, sans aucune logique autre que la recherche de contraste. Par un jeu de retours, la forme trouve sa cohérence qui repose aussi sur une relative économie de moyens.?Commande de Radio France, de l'Orchestre Philharmonique de Liège et de la WDR, ce concerto est dédié à ses deux créateurs Tabea Zimmermann et Antoine Tamestit.
Bruno Mantovani, éditions Lemoine