Biographie

Marco MOMI

Oeuvre(s)

" Ludica II "

Guitare électrique, saxophone, percussion, piano et bande

Editions Suvini Zerboni

Marco Momi, étudie le piano et la musique de chambre avec Antonio Ballista ainsi que la composition avec Fabio Cifariello Ciardi au Conservatoire de Perugia d’où il sort avec les plus hauts honneurs (2001/2006). Il obtient un second degré de composition avec mention en 2006, sous la tutelle de Ivan Fedele au Conservatoire de Strasbourg.

En 2005, il étudie au Conservatoire Royal de La Haye, en 2007/2008 il est à l’Ircam avec Yan Maresz et en 2002, 2006 et 2008 à Darmstadt. De 1998 à 2004 il étudie la direction d’orchestre avec Ennio Nicotra. Il termine actuellement un doctorat à l’Accademia Nazionale de Santa Cecilia à Rome avec Ivan Fedele. 

Depuis qu’il étudie la composition, il a gagné plusieurs bourses d’études ainsi que des prix : “VIIth Youth International Music Forum” (2001, Kiev), “What’s Next-Nuova Consonanza” (2003, Rome), “Evangelisti Competition” (2004, Rome), “IIIrd Seoul International Competition” (2005, Seoul), “Lili Boulanger Memorial Fund” (2005, Boston), “Rodio European Competition” (2006, Bari), “STIPENDIENPREIS” (2006, Darmstadt), “Gaudeamus International Music Prize” (Honourable Mention, 2006 Amsterdam), “International Alkmaar Organcommission” (Alkmaar, 2006),”Call-CEMAT 07” (2007, Rome), “IRCAM Reading Panel 2007”, “IRCAM Reading Panel 2009” (Paris), KRANICHSTEINER MUSIK PREIS (2008, Darmstadt). En 2007/2008 il est présélectionné pour concourir au Prix de composition musicale de la Fondation Prince Pierre de Monaco.

Ses œuvres sont diffusées dans plusieurs festivals tels que - entre autres - Gaudeamus International Music Week (2005-2006-2007 Amsterdam), Nuova Consonanza (2003-2004 Rome), 14th World Saxophone Congress (Ljubljana), 43° - 45° Internationalen Ferienkursen für Neue Musik (Darmstadt), Musica (2005-2008 Strasbourg), Music Today 2005 (Seoul). Il est joué par Nieuw Ensemble, Duo Disecheis, Ensemble Cronophonie, ASKO Ensemble, Algoritmo Ensemble, Strasbourg Saxophone Quartet.

Depuis le 2005, il est édité par Nuova Stradivarius (Milan) et depuis 2009 par Suvini Zerboni (Milan).

Il a donné des conférences dans des conservatoires et universités en Europe et en Asie. Il enseigne l’harmonie et l’analyse musicale au conservatoire de Brescia.

Catalogue

LUDICA (2008) pour six percussionnistes et électronique (14’30”)

ICONICA II (2008) pour ensemble (11’)

ICONICA III (20098) pour six voix, texte de Filippo Farinelli (12’)

ICONICA IV (2010) pour trio à cordes, flûte, clarinette, piano préparé et électronique temps réel

LUDICA II (2009) pour ensemble et électronique (10’)

 

NOTICE

Parfois je ressens le besoin de jouer à des jeux. Je commence alors à farfouiller dans le monde merveilleux des sons musicaux (souvent "non classiques") et extra-musicaux, avec un esprit enfantin, curieux et amusé. Ludica et Ludica II ont en commun la bande électronique, lacérant la linéarité formelle opposée à des tentatives au polymorphisme, la basse fidélité comme un concept à mi-chemin entre l’acoustique et le beau son électronique, le mouvement circulaire. La virtuosité à la John Petrucci/Paul Gilbert et celle des puzzles casse-tête se transforment en spirales devenant des escaliers, qui finissent par s’effondrer … et puis vous vous lassez du jeu, vous vous arrêtez sans l’avoir fini, c’est alors que vous vous rendez compte que souvent il vaut mieux continuer les mains collantes de confiture.

Marco Momi (traduit de l’anglais)

" Iconica "

Pour ensemble 6 instruments

Editions Stradivarius

(Perugia, 1978)

Marco Momi étudie le piano et la musique de chambre avec Antonio Ballista ainsi que la composition avec Fabio Cifariello Ciari au Conservatoire de Pérouse d’où il sort avec les plus hauts honneurs (2001 – 2006). Il obtient un second degré avec mention de composition en 2006, sous la tutelle de Ivan Fedele au Conservatoire de Strasbourg.

En 2005 il étudie au Conservatoire Royal de La Haye, de 2007 / 2008 à l’Ircam avec Yan Maresz et en 2002 et 2006 à Darmstadt. De 1998 à 2004 il étudie la conduite orchestrale avec Ennio Nicotra. Il donne des cours dans des conservatoires et universités en Italie et en Corée du Sud et enseigne « l’harmonie et la méthodologie d’analyse » au conservatoire de Brescia.

Depuis qu’il a commencé à étudier la composition en 2001, il a gagné plusieurs bourses d’études et gagné des prix : “VIIth Youth International Music Forum” (2001 Kiev), “What’s Next- Nuova Consonanza” (2003 Rome), “Evangelisti Competition” (2004 Rome), “IIIrd Seoul International Competition” (2005 Seoul), “Lili Boulanger Memorial Fund” (2005 Boston), “Rodio European Competition” (2006 Bari), “STIPENDIENPREIS” (2006 Darmstadt), “Gaudeamus International Music Prize” (Honourable Mention, 2006 Amsterdam), “International Alkmaar Organcommission” (Alkmaar 2006),”Call-CEMAT 07” (2007 Rome), “IRCAM Reading Panel 2007” (Paris) ;  en 2007 – 2008 il est pré-sélectionné pour concourir au Prix de composition musicale de la Fondation Prince Pierre de Monaco.

Ses œuvres sont diffusées dans plusieurs festivals tels que – entre autres - Gaudeamus International Music Week (2005- 2006- 2007 Amsterdam), Nuova Consonanza (2003- 2004 Rome), 14th World Saxophone Congress (Ljubljana), 43° - 45° Internationalen Ferienkursen für Neue Musik (Darmstadt), Musica (2005- 2008 Strasbourg), Music Today 2005 (Seoul) by Nieuw Ensemble, Duo Disecheis, Ensemble Cronophonie, ASKO Ensemble, Algoritmo Ensemble, Strasbourg Saxophone Quartet. Il est édité par Nuova Stradivarius (Milan).

Parmi ses projets : une œuvre pour ensemble, électronique et dispositif lumière pour l’Ensemble Hic et Nunc ainsi qu’une pièce pour percussions et électronique pour the Slagwerkgroep Den Haag.

 

NOTICE


Le titre que j’ai choisi pour cette série de 5 pièces se suffit peut-être à lui même pour décrire ses caractéristiques. La notion d’icône me fascine, peut-être parce qu’un contact s’est produit avec cette forme d’art, laquelle au niveau de la perception, reste dans une phase originelle de la communication.


Cette quête d’une « source originelle », de perception directe, qui est l’essence même d’une qualité de base séparée de la chose elle-même, c’est ce que j’essaie de reproduire dans cette collection. Selon les mots de Peirce, la recherche « d’un état qui est entièrement présent à chaque instant ».


Tout ça me conduit vers la frustration de quelques typologies de rhétorique musicale, comme le développement ou la dynamique de prolifération décidée par le raisonnement déductif ou inductif.


L’intensité de telles démarches « révèle » des mondes, au contraire les icônes laissent voir par ressemblance, des jugements de perception nuancés selon la logique d’enlèvement.


Les 5 mouvements qui composent l’oeuvre sont des souffles, ce sont des curiosités sur les écosystèmes potentiels.


Le sujet principal est le piano, qui finit par se dénuder, privé des feuilles d’or et d’argent qui le recouvraient précédemment en partie, comme beaucoup de Saints au 18ème siècle.
 

" Les mots "

pour ensemble amplifié et voix

Spaventi, Lucia Passaglia, Antonio Ballista et Francesco Pepicelli au Conservatoire de Perugia. En 2000, il réussit son diplôme avec la mention d’honneur. Cette même année, il reçoit la bourse d’études « Premio Rotary » et commence une carrière de soliste accompagné par l’Orchestre Symphonique de Perugia. Parallèlement, il étudie la direction d’orchestre avec Ennio Nicotra (1999-2003).


A partir de 2000, Marco Momi se consacre principalement à l’étude de la composition avec Fabio Cifariello puis, à partir de 2003, avec Ivan Fedele au CNR de Strasbourg. A partir de 2005, il étudie avec Clarence Barlow, Matijn Padding et Richard Ayres au Royal Conservatoire of The Hague. Il participe aux Internationale Ferienkurse für Neue Musik à Darmstadt et suit les masterclasses de Brice Pauset, Helmut Lachenmann et Stefano Gervasoni.

Depuis 2007, il poursuit des études d’informatique musicale à l’Ircam.

Marco Momi écrit sa première pièce en 2001, Ex Cherub, pour violon solo. Son catalogue compte actuellement une quinzaine de pièces pour instruments solos (Aphorismen über wachet auf pour orgue, 2005 ; Reflexion II pour bande, 2006 ; Tre nudi pour piano, 2007) ou ensemble (Hox on Beckett pour violon, alto, hautbois et clarinette basse, 2003 ; Affordances pour quatuor de saxophone, 2004…).
Marco Momi fait partie de cette nouvelle génération de compositeurs italiens qui considère comme central le rôle de la recherche et qui croit que la musique est un langage. Il base son propre parcours esthétique sur la recontextualisation du phénomène musical nécessaire à la création de nouveaux signifiants.

Loin d’une approche spéculative, il recherche des solutions fonctionnelles à une nouvelle « écologie » du son, où les divers éléments mimétiques, les registres linguistiques et les ambiances acoustiques concourent à rendre mémorable l’expérience de l’écoute.

NOTICE

Les mots, oeuvre pour ensemble amplifié et voix, a été créée le 5 septembre 2006 à Amsterdam par l’ensemble ASKO et Monique Krus (soprano) sous la direction de Bas Wiegers.

« Les mots sont nés à partir d’un texte du sculpteur Alberto Giacometti. Il ne s’agit pas d’un texte conçu pour une publication mais au contraire d’un élan littéraire, d’une vision inscrite sur des feuilles éparses ou sur les murs de son atelier. Cette lecture m’a transporté. Ces paroles, pour moi, ont la force de la nécessité.

J’ai cherché à m’attacher au texte à travers l’utilisation d’un « madrigalismo allargato », me référant plus au champ sémantique qu’au mot à mot d’où la forme tripartite de cette pièce (…) J’ai travaillé sur la dialectique des éléments plus ou moins connotés de la langue commune contemporaine pour créer les ambiances sonores : mouvements en spirale, sons métalliques, détails poussés jusqu’au pointillisme et pulsations élémentaires, primordiales. J’ai cherché, en définitive à recréer le voyage mental de Giacometti, qui pour moi a une forte sensation de déjà vécu ; un moment onirique et sincère qui a le sens d’une pulsion humaine. » (Marco Momi)

« Je ne veux m’engager dans rien tenir les mains toujours complètement libres dans l’air,
n’entrer dans aucune écorce, ne toucher à rien du moins directement, que les choses viennent avec les pieds muets, d’elles-mêmes elles entrent sans que j’entende aucun éclat de porte qui s’ouvre et se ferme, aucune ligne droite, aucune blessure, je ne toucherai pas. Constater sans en tirer aucune règle, ne porter aucun jugement, de très loin, de très loin le temps se décompose dans l’espace avec un ralenti effroyable, tout bouge à peine, continuellement, se transforme dans une lenteur toute debout, même les cataclysmes, même l’éruption d’un volcan à peine perceptible.

Mais l’ondée qui m’envahit sur le ventre d’une femme et qui me serre la gorge, mais avec une douceur infinie. »

Alberto Giacommetti (1933/34)
 

Durée : environ 11 minutes