Biographie

Carlos GARAICOA

Oeuvre(s)

" Carta a los censores  "

Installation

Né en 1967, La Havane, Cuba. Vit et travaille à La Havane.


Expositions personnelles
2005
Self-flagellation, survival, insubordination
Musée d’art Aspen, Aspen, Etats-Unis
Prix International d’Art Contemporain Fondation Prince Pierre de Monaco, Monaco
Capablanca’s real passion
Musée d’art contemporain, Los Angeles, Etats-Unis
Vamos fazer barulho agora, porra! avec Ezequiel Suárez
Galerie Habana, La Havane
Postcapital
Palais de la Virreina, Barcelone, Espagne
Carlos Garaicoa Speaking
Galerie Continua, San Gimignano, Italie
2004
La misura di quasi tutte le cose
Palazzo delle Papesse Centre d’art Contemporain, Sienne, Italie


Expositions collectives
2005
Dialectics of Hope I
Biennale de Moscou, Russie
II Biennale Internationale Sharjah, Emirats Arabes Unis
LI Biennale de Venise, Italie
Sitios distantes : crisis urbana y síntomas domésticos en el arte contemporáneo reciente
Centre Culturel Tijuana au Musée d’art San Diego, Tijuana et San Diego, Mexique – Etats-Unis


Installations publiques
2004
Il cacciatore (El Cazador)
La misura di quasi tutte le cose,
Palais delle Papesse, Sienne, Italie


Prix
2005
Prix International d’Art Contemporain de la Fondation Prince Pierre de Monaco
Katherine S. Marmor Award, Los Angeles, Etats-Unis

Il habite La Havane. Il évoque dans ses photographies, ses installations, ses sculptures, l’esprit complexe de cette ville imaginée comme somptueuse mais aujourd’hui fragile et menacée de ruine. L’artiste construit une cartographie troublante, émotionnelle, et critique qui n’est pas éloignée de la tradition des écrivains voyageurs et des peintres paysagistes du XIXe siècle. C’est dans cet univers mythique que s’est élaborée l’oeuvre de Carlos Garaicoa, Carta a los censores, proposée par Lorenzo Fusi, directeur du Palazzo Delle Papesse Centro Arte Contemporanea de Sienne, et qui a retenu l’attention du Jury du Prix International d’Art Contemporain 2005 de la Fondation.


« C’est un projet qui dénonce la destruction des lieux créés pour les images : on pense bien sûr aux cinémas des années 30, 40, 50 et 60 qui ont été abandonnés, et qui sont actuellement en ruine et tombés dans l’oubli. L’ensemble de photographies que j’ai réalisées à La Havane en témoigne. C’est une référence nostalgique des lieux qui ont occupé autrefois notre vie quotidienne. C’est la première partie de mon travail. La seconde partie est la construction d’un cinéma que j’ai imaginé sous la forme d’une maquette. Dans ce cinéma, une liste de films qui ont été censurés depuis les débuts de l’histoire du cinéma est projetée sur un écran sans image.


À ces images de décadence, représentées par les photographies des anciens bâtiments ruinés, l’idée de leurs écrans définitivement noirs et leur absolue absence d’image, s’oppose la perfection de la maquette du nouveau cinéma dont les fauteuils de velours rouge, accentuent leurs places vides… C’est seulement pour nous permettre de conquérir une place : pas celle pour regarder ; seulement pour ne pas oublier. »

Carlos Garaicoa