Marc Monnet est né en 1947 à Paris. Après des études musicales "classiques", du Conservatoire National de Paris jusqu'à la Musikhochschule de Cologne avec Mauricio Kagel, Marc Monnet est un compositeur difficilement classable. Résolument contemporain, inventeur inépuisable, il passe d'une écriture instrumentale "classique", à la recherche la plus décapante pour un opéra qui n'en possède plus que le nom, en passant par l'exploitation sonore proposée par le domaine électronique, jusqu'aux transformations réalisées à l'IRCAM (Paris) pour son opéra Fragments. Il a collaboré, entre autres, avec : Jean Louis Barrault pour la musique de son spectacle inaugural du Théâtre du Rond-Point à Paris ; avec Dominique Bagouet qui reprend, pour son ballet en création à l'Opéra de Paris, ses musiques et le titre d'une de ses oeuvres "Fantasia Semplice" ; avec Karin Saporta pour la musique du film, Le Cirque, pour le Musée d'Orsay ; et avec Anne Torrès pour un spectacle intitulé "l'Exercice de la Bataille". Avec sa compagnie Attentat, il a créé des opéras dont la forme est nouvelle aussi bien par la voix, le jeu du corps que l'absence de texte. L'aboutissement de ce travail se réalise dans le cadre du festival Musica de Strasbourg, et du Festival d'Automne à Paris avec "Fragments", en collaboration avec l'Ircam. 

« L'apprentissage - jamais dissimulé - de Marc Monnet auprès de Mauricio Kagel n'en fait pourtant pas un «fils de Kagel». Tout juste, à ses côtés, acheva-t-il de se convaincre que «I’oeuvre d'art» est monstrueusement impure, et que l'Histoire (de la musique) est trop lourde pour ne pas s'en esclaffer (elle ne parvient décidément pas à l'obséder). Là où ses confrères composent en musique et critiquent par la plume littéraire, il associe sa création à une attitude critique aussi aiguë qu'amusée (le titre de ses «pièces» en témoigne) » (Frank Langlois : Extrait de la brochure des Editions Salabert)
Intermittent des résidences (Mulhouse, Douai, Dijon) ou directeur artistique (Le Printemps des Arts de Monte-Carlo), Marc Monnet s’est engagé dans le fonctionnement social de la musique, convaincu que « le principal problème de la musique contemporaine était dans l’absence de relations directes entre le compositeur et le public ».