Valérie Zenatti est née à Nice en 1970. En 1983, ses parents, tous les deux juifs, émigrent en Israël, à Beer-Sheva. De 1988 à 1990, à l’époque de la première Intifada, Valérie Zenatti fait son service militaire dans la redoutable armée de Tsahal ; de cette expérience elle tirera un livre pour la jeunesse : Quand j’étais soldate (2002). Après cette épreuve obligatoire, elle commence des études d'histoire, d'hébreu et de sciences politiques à l’Université hébraïque de Jérusalem.
De retour en France, elle devient journaliste puis professeur d’hébreu. Depuis 2004, elle se consacre à la traduction, notamment des ouvrages de Aaron Appelfeld, célèbre écrivain israélien, et à l’écriture. En 2005, elle publie Une bouteille dans la mer de Gaza, livre pour la jeunesse qui retrace la correspondance par mails de Tal, israélienne, et de Naïm, palestinien, deux jeunes adolescentes qui ne veulent pas s’habituer à la guerre. Elle témoigne d'un quotidien de deux pays en guerre et de deux populations qui souffrent. Ce livre paru à L’Ecole des loisirs a obtenu le prix Tam-tam / « Je bouquine » et le prix 12/14 de la Foire de Brive-la-Gaillarde. En 2006, Valérie Zenatti fait paraître son premier roman : En retard pour la guerre.
Israël, janvier 1991. Une attaque de l'Irak à l'arme chimique est redoutée, la guerre du golfe est imminente. Constance Kahn, une jeune Française, a choisi de s'installer à Jérusalem pour écrire son mémoire sur Flavius Josèphe.
Elle partage sa vie avec Nathanaël, un peintre révolté et imprévisible, travaille dans une boutique bio, a pour amie Tamar, étudiante comme elle en histoire antique, et sur le point d'accoucher. Dans quinze jours tout ce monde aura peut-être disparu.
Lorsque les sirènes retentissent, Constance maîtrise de moins en moins le chaos émotionnel qui l'envahit, mêlant les traumatismes du passé aux angoisses du présent. En retard pour la guerre est un roman à l'écriture sensible et retenue. Sa vitalité et son réalisme rappellent le ton de certains jeunes cinéastes israéliens contemporains.