Valentin Silvestrov est un compositeur ukrainien né en 1937 à Kyiv. Il vit actuellement à Berlin depuis le début de la guerre en Ukraine. On lui doit une abondante création : des œuvres pour orchestre, 9 symphonies, plus de 400 Bagatelles pour piano, un Requiem (en hommage à son épouse Larissa), des pièces pour chœur dont deux grands cycles de chansons et de nombreux cycles plus courts, en plus de chansons isolées et de cantates sur des poèmes d’auteurs classiques.

Sa musique, bien qu’elle suscite un émoi certain en dehors des circuits officiels et en Occident où elle connait rapidement le succès, reste ignorée par les autorités de l’Union Soviétique et même souvent interdite.

Dans les années 1960, il est à la pointe de l'avant-garde de son pays, composant et suivant les préceptes du sérialisme qui se développe en Occident. Après cette première période, il renoue avec le néoclassicisme de ses toutes premières partitions en développant une musique qu'il qualifie de « métaphorique ». Silvestrov rompt ainsi avec la fausse dialectique de la tradition et de l'innovation. II mène la vie studieuse et rêveuse d'un « poète lyrique » que la célébrité n'a guère affecté.

Arvo Pärt, Sofia Goubaïdoulina, et d'autres compositeurs plus jeunes le considèrent aujourd'hui comme le premier d'entre eux.

En 2023, parait la traduction en français du livre Entretiens avec Valentin Silvestrov aux éditions Chōra.

Les enregistrements des œuvres récentes de Valentin Silvestrov sont accessibles sur la chaine Youtube : Silvestrov music.

« La musique devrait être si transparente qu'on puisse en voir le fond et que la poésie miroite au sein de cette transparence. »

Valentin Silvestrov