Maurizio Tedde, né en 1996, a étudié la composition au Conservatoire Luigi Canepa de Sassari sous la direction de Marco Momi et Alberto Ezio Colla, où il a obtenu son diplôme de licence avec mention en 2018. Il a ensuite suivi le master en composition au Conservatoire Royal de La Haye sous la direction de Yannis Kyriakides et Peter Adriaansz, en se concentrant sur la relation entre performance live et enregistrement, entre concert et studio.
Dans sa musique, il y a une exploration systématique de l'erreur en tant que moment émouvant, et de la gêne comme noyau esthétique. Tout aussi centrale est l'ambiguïté entre le geste et le son, ainsi que l’hybridation des sources sonores.
Ses œuvres s’ouvrent à l’indicible, à tout ce qui renvoie à d’autres réalités — mystérieuses, lointaines et insaisissables.
En 2020, il a suivi le cours de composition à l’Accademia Chigiana de Sienne avec Salvatore Sciarrino, et a reçu le Diplôme de Mérite. Il a participé à des masterclasses avec Yann Robin (2013), Mauro Lanza (2015), Dmitri Kourliandski (2016), Yannis Kyriakides (2017), Pierluigi Billone (2019) ; ainsi qu'à des workshops avec Beat Furrer, Rebecca Saunders et Philippe Leroux à l’Ircam, dans le cadre de Manifeste 2016.
Ses œuvres ont été jouées dans des lieux tels que Splendor (Amsterdam), Kunstruimte KuuB (Utrecht), Theater De Vaillant (La Haye), Korzo Theater (La Haye), Orgelpark (Amsterdam), SMOG (Bruxelles), Metronomen (Copenhague), Villa Olmo (Côme), Palazzo Chigi-Saracini (Sienne), BCV Concert Hall (Lausanne), kHaus (Bâle), Auditorium de Sainte-Cécile (Pérouse), par des ensembles comme Opificio Sonoro, Modelo62, K!Art, Quartetto Prometeo, et des solistes tels que Mikkel Schou, Ere Lievonen et Francesco Palmieri.
Son catalogue comprend des œuvres pour ensemble, solo, ainsi que des pièces acousmatiques et audiovisuelles.Avec Antonio La Spina, il forme le duo The Roquentins, qui sortira prochainement son premier album studio intitulé A Portrait of the Artist as a Young Band.
Il ne reste que des fragments du folklore d'un peuple caché - qui n'est jamais vraiment né - ou plutôt qui vit invisible, dans un espace et un temps inconnus.
Il s'agit d'une évocation qui n'est pas encore liée à un rituel, d'une quête d'un nouveau souffle alchimique, d'un rituel en forme de casserole d'une mythologie étrangère.
Mais ce ne sont là que des conjectures ; les voix, les ombres, les images entrevues — et leur nature même — sont inconnues ou perdues depuis des siècles.
JANUVIA
Qu'un seul instant suffise à englober le tout. Condamné à le regarder pour le comprendre, entaché par l'évolution, aveuglé par la connaissance.
Nous prions.
Ode à toi, Januvia, qui prospères à l'abri de la foule épuisante des vivants.
L'ignorance comme alternative - preuve tangible de connexions oubliées. Image par image, clouée aux sens.
Nous prions.
Ode à toi, Januvia, qui prospères à l'abri de la foule épuisante des vivants.
Le folklore primordial d'un peuple lointain résonne dans les fissures de ce que nous connaissons : la tromperie de la guitare, maintenant de l'harmonica - la voix manque.
Nous prions.
Ode à toi, Januvia, qui prospères à l'abri de la foule épuisante des vivants.