©Ory Schneor Photography

Biographie

Quickly emerging as a leading young American composer, Miles’s works for orchestra, voice, chamber ensembles, and solo piano have been commissioned and performed in a growing number of countries around the world, including the U.S.A, the U.K, Germany, Switzerland, Italy, the Czech Republic, and Australia.

Miles’s Fantasy for piano solo (2024), a three-movement, 25-minute work commissioned by the Venice Biennale for Bertrand Chamayou, was recently hailed as “evoking the young Messiaen” (Classica) and as “one of the most refreshing piano compositions one has heard in recent times.... Don't forget this name” (Scherzo).

Miles’s music has been broadcast on BBC Radio 3 and RAI Radio 3, and has been commissioned and performed by ensembles including the London Symphony Orchestra, Orpheus Sinfonia (UK), Aspen Chamber Symphony, Classeek, Argento Ensemble, Lontano Ensemble, New York Virtuoso Singers, Merz Trio, Linos Trio, and Yale Percussion Group. He has additionally received recognition from BMI and the American Academy of Arts and Letters, and has been granted residencies and fellowships in composition at the Aspen Music Festival (USA), the Biennale di Venezia College Musica (IT), and the Festival d’Aix- en-Provence (FR). Last season, he was the Classeek Ambassador Programme’s 2024/2025 composer, selected from an open call.

In equal demand as a performer, Miles appears regularly in the US and Europe and performing in venues including the Kaufman Center, DiMenna Center, and Carnegie Hall. A dedicated new-musician, he has premiered over fifty pieces by his peers, students, and mentors alike, including works by Aaron Jay Kernis, Georg Friedrich Haas, and Han Lash, additionally working with Martin Bresnick, Marcos Balter, Chaya Czernowin, Unsuk Chin, and many other composers on performances of their music. An avid chamber musician, he has collaborated with artists and ensembles including Rolston and Isidore Quartets, Cantata Profana, icarus Quartet, Orchestra New England (world-premiere Ives recordings on Naxos), Argento Ensemble, New York Virtuoso Singers, choreographer Jennifer Jancuska (Hamilton) & the BringAbout, New Chamber Ballet, and Mark Morris Dance Group. Miles has also been heard at festivals/institutions including Norfolk (US), Bowdoin, Pianofest in the Hamptons, Apple Hill Center for Chamber Music, and IMS Prussia Cove, where he participates in Open Chamber Music. Committed to an eclectic and wide- ranging performance practice beyond classical music, he plays frequently and fluently in numerous non- and semi-notated styles, in- and outside the concert hall.

Born and raised in rural New Hampshire, Miles holds a BA and an MM from Yale, where he studied with Wei-Yi Yang (Piano) and Martin Bresnick, David Lang, Christopher Theofanidis, and Aaron Jay Kernis (Composition). Upon graduation, he received the 2020 Dean’s Prize, Yale School of Music’s highest excellence award (conferred annually on a single graduating student, from any discipline). Miles additionally holds a piano degree from the Musik-Akademie Basel, where he studied with Claudio Martínez Mehner. In composition, Miles is presently a doctoral student of Sir George Benjamin.

Œuvre

Fantasy for piano solo

Pour piano
Auto-édition
SÉLECTION 2025

Œuvre nominée 
pour le Tremplin Musical 2025

Ma Fantaisie pour piano solo emprunte un nom à Schumann, mais très peu à son langage. Il retrace toutefois l'arc formel de la Fantaisie de Schumann : un premier mouvement issu d'un minuscule fragment de chanson cité, qui refuse de cadencer jusqu'à sa phrase finale ; un deuxième mouvement errant, facilement distrait, qui atteint des niveaux d'activité frénétiques avant de s'effondrer ; et enfin, dans le sillage de cette explosion, un mouvement final somnolent, onirique, qui, tissant ensemble des fragments, trouve une paix durement gagnée. La Fantaisie a été écrite pour le fantastique Bertrand Chamayou, qui l'a interprété à la 68ème édition du Festival international de musique contemporaine de la Biennale de Venise fin 2024.

Le premier mouvement, Songs, est construit en longues portées qui refusent la cadence, mais tracent progressivement les contours d'un monde de hauteurs, se repliant dans une forme vaguement reconnaissable. La figuration est constante et aqueuse. (J'ai écrit ce mouvement en pensant particulièrement au jeu de Bertrand, dont j'admire beaucoup les enregistrements de Ravel). Le mouvement s'achève de manière elliptique, après avoir énoncé des centrages et des phénomènes formels qui auront des ramifications tout au long de l'œuvre.

Le deuxième mouvement, Dances, met en scène différents types de danses qui se bousculent pour s'interrompre et interagir les unes avec les autres - différentes manières d'animer des sphères de hauteur très similaires. Une musique abstraite et saccadée fait quelques feintes dans le sens de la danse, suivie d'une sorte de claquettes arythmiques, avant que des clins d'œil stylistiques directs n'entrent en jeu : une valse rapide et chantante, un peu de stride de la Nouvelle-Orléans avec des accents imprévisibles, une salsa rapide et bruyante avec une clave bien présente. Les interruptions sont ludiques, mais le rythme est férocement contrôlé : à la fin, tout se précipite vers un point culminant qui englobe tout le clavier.

Le dernier mouvement, Lullabies, trouve la paix. Pour se frayer un chemin, il emprunte quelques airs à mon projet alter-ego, Ave redactor. Chaque fragment emprunté portait à l'origine des mots ayant une signification particulière (pour moi) ; chacun est en quelque sorte une berceuse, et l'un d'entre eux, en effet, fait référence à une berceuse très, très célèbre. Aucune de ces berceuses ne se termine de manière concluante : à travers elles, cependant, il y a une nouvelle synthèse des langages de hauteur de la pièce, et un chemin vers les débuts d'un nouveau rêve : une stase brumeuse et doucement berçante.