Biographie

(Paris 1961)

ACTUALITE
Grand Prix de la Musique symphonique de la S.A.C.E.M. 2006 et nommé aux "Victoires de la musique classique" à quatre reprises en 2004, 2005, 2007 et 2008, Nicolas Bacri, né à Paris en 1961, est l'auteur de plus de cent-dix partitions dont six Symphonies, six Cantates, dix concertos (pour violon (3), pour clarinette (2), pour trompette (2), pour violoncelle, pour piano, pour flûte) et plusieurs autres œuvres concertantes (Requiem, Folia, Symphonie concertante, Concerto nostalgico, Concerto amoroso, Une Prière, Divertimento, Nocturne, Notturno etc...) pour divers instruments, ainsi que huit Quatuors à cordes, quatre Trios avec piano et plusieurs Sonates et Suites pour violon, alto et violoncelle et onze Motets pour choeur.?Parmi les succès récents qui confirment la place distincte de N. Bacri au sein d'une nouvelle génération de compositeurs français on peut citer son Concerto tenebroso (L'hiver), commande jointe de l'Ensemble orchestral de Paris et de l'Orchestre symphonique de Gävle pour François Leleux, créé au Théâtre des Champs-élysées en janvier 2010 et repris à Gävle (Suède) la même année, Entre terres, (dédié aux mineurs et anciens mineurs du monde entier) pour récitant orchestre et choeurs, commande de l'Orchestre de Douai, créé en novembre 2009, sa Sixième Symphonie op. 60, écrite en 1998 à la demande de Radio-France et enregistrée par l'Orchestre National de France sous la direction de Leonard Slatkin (reprise par l'Orchestre Symphonique de Londres sous la direction de Daniel Harding en 2003 au Royal Festival Hall) et son Divertimento op. 66, pour piano, violon et orchestre, commande de la Ville de Paris, créé par l'Orchestre Philharmonique de Radio-France dirigé par Pascal Rophé au Théâtre du Chatelet, diffusé en direct par France-Musique et télévisé (2000) repris en 2006 pour la même occasion Salle Pleyel avec les mêmes partenaires. ?En 2002, son œuvre, Une Prière, dans sa version pour violon et orchestre, est enregistrée par  la firme RCA (BMG), avec Laurent Korcia et l'Orchestre symphonique de la WDR de Cologne sous la direction de Semyon Bychkov qui, dans la foulée, commande à N. Bacri son 3° Concerto pour violon op. 83, créé, enregistré et télévisé (Allemagne) en novembre 2003 par la violoniste zurichoise Mirjam Tschopp. ?C'est encore l'Allemagne qui suscitera la création de son Concerto amoroso (Le printemps), dédié à François Leleux et Lisa Batiashvili, commande jointe du Alte Oper de Francfort et du Tapiola Sinfonietta (Helsinki), en mars 2006, ainsi que son Capriccio pour trois violons et orchestre op. 118, commande du Festpielhaus de Baden-Baden en juillet 2010, tandis que les années 2002 à 2010 auront été marquées par une collaboration suivie avec l'Ensemble Orchestral de Paris dont il est le compositeur associé de 2009 à 2011, le Festival des forêts (Compiègne) où il est en résidence de 2010 à 2012, le Tapiola Sinfonietta (Helsinki), l'Orchestre de l'Opéra de Massy (Dominique Rouits), l'Ensemble Matheus (Jean-Christophe Spinosi), l'Orchestre de Bretagne, "L'Ensemble-Orchestre de Basse-Normandie" (Dominique Debart), l'Ensemble instrumental "La Follia", le Choeur Mikrokosmos (Loïc Pierre).


FORMATION ET CARRIERE
N. Bacri commence par l'apprentissage du piano à l'âge de sept ans puis complète sa formation par l'étude de l'harmonie, du contrepoint, de l'analyse musicale et de la composition avec Françoise Gangloff-Levéchin et Christian Manen puis, à partir de 1979, avec le compositeur d'origine allemande Louis Saguer. En 1980, il entre au CNSM de Paris où il recevra l'enseignement de Claude Ballif, Marius Constant, Serge Nigg et Michel Philippot. Il quitte le Conservatoire avec le premier prix de composition en 1983 et devient, pour deux ans, pensionnaire à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) non sans avoir étudié en privé, la technique de la direction d'orchestre avec Jean Catoire, disciple de Léon Barzin. Il a en outre participé aux Masterclasses de Franco Donatoni et Brian Ferneyhough organisées par le CNSM de Paris en 1983 et reçu les conseils de Gilbert Amy, Elliott Carter, Henri Dutilleux et Emmanuel Nunes.

En 1987, Radio-France le nomme au poste de délégué artistique du service de la musique de chambre. Il abandonne cette activité en 1991 pour se consacrer de nouveau entièrement à la composition en devenant pensionnaire de la Casa de Velasquez (jusqu'en 1993). Soutenu par la Fondation d'entreprise du Crédit National (aujourd'hui "Banque populaire") de 1993 à 1996 il réside à La Prée (Indre) à l'invitation de l'Association culturelle "Pour Que l'Esprit Vive" de 1993 à 1999 et remporte de nombreux prix parmi lesquels le Grand Prix de l'Académie du disque 1993 et plusieurs prix de la S.A.C.E.M. et de l'Académie des Beaux-Arts pour l'ensemble de son œuvre. ?Premier compositeur invité de l'Orchestre Symphonique Français (direction Laurent Petitgirard) il a été nommé "compositeur en résidence" à l'orchestre de Picardie par Louis Langrée pour lequel il a écrit ses 4° et 5° Symphonies, puis par Xavier Delette pour lequel il a écrit sa 5° cantate, créée et enregistrée par l'Orchestre de Bayonne-Côte-Basque où il réside de 2001 à 2006.?En 2005 il est nommé professeur d'orchestration au Conservatoire/Haute école de musique de Genève où il réside de 2006 à 2007.?Compositeur associé de l'Ensemble orchestral de Paris (2009-11) et compositeur en résidence du Festival des forêts (Compiègne) (2010-12), il réside à Bruxelles depuis 2007.

Depuis la création de son premier Concerto pour violon (op. 7) lors de la série de concerts à Radio-France "Perspectives du XXème Siècle" (1985), programmée par Harry Halbreich, N. Bacri a reçu des commandes régulières de Radio-France, du Ministère de la Culture et de nombreux orchestres, solistes et festivals français et internationaux.
« Un temps ancré dans une esthétique constructiviste post-webernienne dont le point culminant est sa Symphonie n°1 dédiée à Elliott Carter, sa musique a progressivement renoué, depuis son Concerto pour violoncelle de 1987 (dédié à Henri Dutilleux), avec cette continuité mélodique que l'esthétique prédominante de l'après-guerre avait évacuée. Loin de constituer une régression, au sens adornien du terme, ce virage contribue à inscrire N. Bacri dans l'esthétique de son temps, une esthétique de la réconciliation.» (Philippe Michel, The New Grove Dictionary of Music and Musicians, édition 2001).

Œuvres

Isiltasunaren Ortzadarra (Arc-en-ciel du silence) cantate n° 5, opus 77

Pour mezzo-soprano, chanteurs et orchestre

Melodias de la Melancolia

Pour soprano et orchestre
Publication : Alphonse Leduc
SÉLECTION 2012

CREATION
7 octobre 2012 – Auditorio Nacional, Madrid - Patricia Petibon et l’Orchestre National d’Espagne, dir. Jospeh Pons.

NOTICE
I. A la mar (Moderato ipnotico) — II. Silencio mi nino (Adagio molto espressivo) — III. Hay quien dice (Largo maestoso ma energico - Allegro) — IV. Solo (Grave e malinconico - Epilogo : Moderato ipnotico, come al inizio).
Commande du fonds d'action S.A.C.E.M.
A Patricia Petibon.

A la mar : 0.ca.0.2/2.1.0.0/ 2 perc/hpe/Cordes
Silencio mi nino : 1.ca.1.2/0.0.0.0/hpe/Cordes
Hay quien dice : pic.ca.1.2/2.1.0.0/timb-2 perc/hpe/Cordes
Solo : 0.ca.1.1/0.0.0.0/hpe/Cordes

Les Melodias de la melancolia, sur des textes de Alvaro Escobar Molina, furent écrites l’été 2010 à la demande de Patricia Petibon en vue d’être incorporées à un album discographique consacré à l’Espagne et au Brésil.

Comme les Three Love Songs, écrites cinq ans auparavant et que Patricia Petibon fit voyager à travers le monde dans sa version avec piano comme avec orchestre, ces mélodies, modestement intitulées chansons, se présentent comme des épures expressives.
La première, à forte couleur hispanisante, déroule une longue plainte sur un mouvement perpétuel de l’orchestre. La deuxième est une sorte de scène lyrique méditative de climat puccinien, pleine de tendresse, tandis que la troisième est empreinte d’énergique révolte. La quatrième et dernière revient au climat de la deuxième au moyen d’une écriture fuguée dont les éléments thématiques récapitulent les mélodies précédentes et mène au bref rappel de la première, donnant ainsi au tout le caractère d’un cycle conçu autour de l’idée d’une douce mélancolie.


Nicolas Bacri, Tokyo, septembre 2011

Quatuor à cordes n° 8 - Omaggio à Haydn

Publication : Alphonse Leduc