Mikel Iturregi est un compositeur Basque-Espagnol établi à Paris. Sa musique récente combine un intérêt pour les sons fragiles, brumeux et avec une approche rythmique, parfois répétitive. Né en 1997 à Sopela, un village près de Bilbao, il a étudié la composition à Musikene (Saint-Sébastien) dans les classes de Gabriel Erkoreka et Ramon Lazkano. En 2021, il est admis au Conservatoire de Paris, dans la classe de Gérard Pesson pour la composition instrumentale et dans celle de Yan Maresz et Luis Naon pour l'électroacoustique, où il poursuit ses études à ce jour.
Sa musique a été interprétée par le Quatuor Diotima, l’ensemble Recherche, les solistes de l’Ensemble Intercontemporain, l’ensemble NAMES, l’ensemble IEMA et l’Orchestre Symphonique de Bilbao, entre autres. Il a participé a des académies internationales de composition comme celle du Festival de Lucerne, Impuls (Graz), Mixtur (Barcelone) ou Klangspuren (Schwaz-Innsbruck); et a été joué dans des festivals en Espagne dont le Cycle de Musique Contemporaine BBVA (Bilbao), le festival Musikaste (Errenteria), le cycle de musique expérimentale Hotsetan (Bilbao), le cycle de concerts Musikagileak (Pays Basque) ou la saison de concerts de l’Ensemble Kuraia (Bilbao).
En 2024, il reçoit le prix de composition Colegio de España / INAEM, ce qui lui donne l'opportunité de programmer un concert portrait à Paris en 2026, incluant une nouvelle commande. En 2024/25, il participe au programme de résidence AVEC dirigé par Les Cris de Paris et Geoffroy Jourdain, pour lequel il écrit des pièces pour chœur d'enfants au Centre de Musique Baroque de Versailles et à la Maîtrise Populaire de l'Opéra Comique à Paris.
Il a également pris part à différents projets éducatifs. Il a participé à trois éditions de Soinua Iratzarri, un projet destiné aux élèves de 10 à 12 ans, dont l'objectif est de les rapprocher du processus de création musicale et de favoriser leur sensibilité à l'égard de la musique contemporaine. En 2022, il reçoit une commande de l'Orchestre des Étudiants du Pays Basque, dirigée par Iker Sánchez Silva, pour laquelle il écrit Bi sehaska kanta (Jolasean II).
Le titre de la pièce est tiré du premier vers de cette courte poésie de l’écrivain basque Joseba
Sarrionandia :
Elurra bezain isil badator iluna Isila bezain ilun badator elurra Elurra bezain ilun badator isila Isila bezain elur badator iluna Iluna bezain elur badator isila Iluna bezain isil badator elurra
Aussi silencieuse que la neige viens l’obscurité Aussi obscure que le silence viens la neige Aussi obscure que la neige viens le silence Aussi neige que le silence viens l’obscurité Aussi neige que l’obscurité viens le silence Aussi silencieuse que l’obscurité viens la neige
Comme dans le texte, ma pièce est formée d’un vocabulaire restreint, permutant avec insistance quelques éléments, comme pour chercher de nouveaux éclairages sur un même objet. L’obsession centrée sur cet objet le mène à son propre épuisement : la pièce est comme une narration de son voyage, l’accomplissement d’une transformation qu’il recèle en lui-même.