Biographie

Né en 1949 à Wilmington (Etats-Unis) d’un père artiste-peintre et d’une mère professeur de philosophie, Franz-Olivier Giesbert passe les premières années de sa vie aux Etats-Unis. Il arrive en France à 3 ans.


Très tôt, il se dédie au journalisme et publie son premier article à 18 ans. Dès 1971, il collabore à la page littéraire de Paris-Normandie où il publie des entretiens avec Louis Aragon, Henry de Montherlant, Jules Romains…
Il occupe successivement les postes suivants : journaliste politique (1971-1979), grand reporter (1979-1980), correspondant aux Etats-Unis (1980-1981), chef du service politique (1981-1985), Directeur de la rédaction du Nouvel Observateur (1985-1988), Directeur de
la rédaction du Figaro (depuis 1988), Membre du comité éditorial du Figaro (depuis 1993) Franz-Olivier Giesbert est aussi, depuis 1992, chroniqueur à Europe 1.


Prix Profession Politique du meilleur journaliste ou chroniqueur politique 1990, Franz-Olivier Giesbert est aussi biographe et romancier.
Il a publié quatre biographies : François Mitterand ou la tentation de l’histoire (Prix Aujourd’hui, 1977), Jacques Chirac (Prix Gutenberg de la meilleure biographie, 1988), Le Président (1990), François Mitterand, une vie (1996) ; deux essais : La fin d’une époque (1993) et Le Vieil homme et la Mort (1996) ; des romans : Monsieur Adrien (1982), l’Affreux (Grand Prix de roman de l’Académie française 1992).
En 1995, il publie La Souille (Prix Interallié), histoire d’un ouvrier agricole nommé Jésus, fable métaphysique insolite qui compose une oeuvre à rebondissements qui semble obéir à de grands voluptés cosmiques. Quelle est donc la mission de ce Jésus ? Est-il l’ange exterminateur ? Où est l’innocence ? Où est l’enfer ? « Entre hypernaturalisme et magie noire… C’est le bestiaire de Jules Renard auquel s’ajoute la connivence horrifiée d’un Huysmans. Avec un constant friselis de drôlerie sans lequel il n’est rien de lisible ».

Œuvre

La souille

Roman
Grasset
LAURÉAT 1997

Blaise Mortemar, dit Jésus, n'est pas un garçon de ferme ordinaire ; il est doué d'une sensibilité à fleur de peau, il sent, ou sait, des choses que les autres voudraient cacher, ou ignorer. Il a tout de suite compris, par exemple, qu'Epiphanie, cette jolie fille venue de la ville pour épouser Maxime Ducastel, son patron, n'était pas faite pour cet homme-là, ni même pour cette famille-là. La vieille ne l'aime pas, c'est évident. Pareil pour la châtelaine, chez qui elle va faire le ménage pour arrondir les revenus de la ferme. Epiphanie, c'est clair, est trop bien pour tous ces gens qui ne peuvent pas la comprendre. Jésus, donc sait tout, voit tout, même quand il n'est pas là. Il est le témoin attentif des amours difficiles des escargots dans les haies humides de Normandie, des errances meurtrières du renard, du caractère de cochon du sanglier noir qui ne trouve le repos que dans le secret de sa souille... Mais sait-il qui a tué l'horrible châtelaine ? La police aimerait bien un petit coup de main, or Jésus, lui, a des principes... Voici un roman dont les héros sont autant les humains que les animaux, voire les plantes. Pour autant, il ne s'agit pas d'un roman écologique ou champêtre. Non, Jésus pense tout simplement comme Spinoza !!!

Source : Grasset

La Souille est un roman riche, grave, drôle et cruel, une allégorie charnelle et sauvage où s’enlacent le Bien et le Mal. Une oeuvre humaniste.