© Rui Camilo

Biographie

Né à Toulouse en 1989, Benjamin Attahir commence par l'apprentissage du violon puis, très vite, se passionne pour la composition. Il compte parmi ses maîtres Edith Canat de Chizy, Marc-André Dalbavie, Gérard Pesson, ainsi que Pierre Boulez.

Lauréat de nombreux concours et distinctions tels que le Ernst Von Siemens Music Prise, le USA IHC de Bloomington, la Tribune Internationale des Compositeurs de l'UNESCO, plusieurs prix de la SACEM et de la SACD ainsi que de l'Académie des Beaux-Arts, il est nommé en 2019, 2021 et 2023 aux Victoires de la Musique Classique.

Ses œuvres sont jouées par divers ensembles et orchestres internationaux, de même qu’il collabore avec les plus grands interprètes.

Il a été « Compositeur en résidence » à l'Orchestre National de Lille, du Gulbenkian à Lisbonne ainsi que de nombreux Festivals (Aix en Provence, Gstaad, Les Arcs, Messiaen, Lucerne Festival...).

Pensionnaire à la Villa Médicis (16/17), il y découvre l’œuvre de l'auteur et dramaturge Lancelot Hamelin avec laquelle il tisse depuis un dialogue ininterrompu.

Auteur de deux opéras dont il dirige les premières en 2012 et 2015, le domaine scénique est la colonne vertébrale de son écriture musicale, qui, à l'instar de ses origines, puise son inspiration à mi-chemin entre Orient et Occident. En 2019, il dirige l'Orchestre de La Monnaie de Bruxelles dans son troisième ouvrage lyrique, Le Silence des Ombres sur un livret de M. Maeterlinck.

Ses œuvres sont éditées aux éditions Durand Salabert Eschig.

Œuvres

Layal

Pour orchestre et violon
Publication : Durand-Salabert-Eschig
SÉLECTION 2023

Œuvre nominée
pour le Tremplin Musical 2023

Layal signifie « Nuits » en arabe et nous emmène vers un univers sombre et déstabilisant. Comme l’explique Benjamin Attahir, il s’agit là d’une symphonie concertante plus que d’un concerto à proprement parler. Le soliste « fait partie de l’action et il peut mener autant qu’il peut suivre, il peut donner l’impulsion ou commenter ce qui se passe autour ». En ce sens, la pièce demande un effort à chaque pupitre de l’orchestre, les mettant successivement en avant.

Cette œuvre est une commande de la Fondation Daniel Barenboim.

Création mondiale, le 2 mai 2020 à Berlin au Staatsoper Unter den Linden par le Staatskapelle Berlin, Renaud Capuçon (violon), Daniel Barenboim (dir.).

Le Jardin d'Afrique (Lieu-dit pour un non-dit)

Opéra de chambre
Publication : Durand Salabert Eschig
SÉLECTION 2025

Œuvre nominée en 2025
pour le Prix de Composition Musicale 2027

Quand j’ai pris connaissance du projet des « Illuminations » autour du Jardin d’Afrique de Rachid Koraïchi, je me suis plongé dans la lecture du livret et j’ai ressenti comme un appel. Ou plutôt l’urgence de composer.

La musique est ce langage sans frontière, à la portée universelle, pouvant faire entendre cette douleur qui nous concerne tous et qui hurle dans le vide.

Après une première version de l’œuvre pour trois violoncelles et une voix de femme - triangle et carré qui composent le chiffre sept à l’architecture sacrée - ma réécriture en format d’opéra de chambre, pour douze musiciens, est un Jardin d’Afrique déployé et mis en scène, pour donner à voir et à entendre la force d’un puissant engagement pour la vie et faire résonner ce lieu du lien.

Trois groupes d’instruments (trois cordes frottées, trois instruments soufflants et trois résonnants) répondront aux trois voix, recréant dans l’espace sonore l’architecture sacrée du lieu.

“Un jour, un homme, de ces innombrables horreurs est devenu l’artisan-fossoyeur.
Il a dit non à l’indifférence, celle qui altère les oliviers en guerre, jusqu’aux huiles d’hiver. Celle qui suinte - la terre - à contrecœur pour des fruits durs comme pierre”

Extrait | Le Jardin d’Afrique, lieu-dit pour un non-dit, Éditions Al Manar