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Biography

Né en 1953, Pierre Assouline est écrivain et journaliste. Parallèlement à son activité de chroniqueur au Monde des Livres et à L’Histoire et de critique au Magazine Littéraire, il enseigne à Sciences Po depuis une dizaine d’années. Son blog, La République des Livres, qu’il a créé en 2004, est l’un des plus consultés en matière d’actualité littéraire. En 2007, il reçoit le Prix de la langue française.

Pierre Assouline est l’auteur de nombreuses biographies dont celles de Marcel Dassault (1983), Gaston Gallimard (1984), Jean Jardin (1986), Daniel-Henry Kahnweiler (1988), Albert Londres (1989), Georges Simenon (1992) ou encore Hergé (1996).  On lui doit également des entretiens avec Antoine Blondin (Le flâneur de la rive gauche, 1988) et Raoul Girardet (Singulièrement libre, 1990).

L'épuration des intellectuels, publié en 1996, revient sur les procès de journalistes et écrivains français des années 1940 (Robert Brasillach, Charles Maurras, Jean Hérold-Paquis, Georges Suarez, Henri Béraud, Jean Luchaire, etc.) et pose la question de la responsabilité des intellectuels face aux conséquences de leurs écrits.

Paru en 1997, Le dernier des Camondo « de l'Inquisition espagnole au génocide nazi en passant par le ghetto de Venise et les palais de Constantinople, n'est pas seulement un récit historique retraçant l'épopée de ces grands seigneurs séfarades. C'est aussi une méditation sur la solitude d'un homme abandonné par sa femme, inconsolé de la mort de son fils, qui consacra sa vie et sa fortune à reconstituer au cœur de la plaine Monceau une demeure aristocratique du XVIIIème siècle, laissant à la France le plus éclatant témoignage d'un monde disparu et transmettant malgré tout le nom des siens à la postérité. » (Présentation de l’éditeur)

Avec Le fleuve Combelle (1997), Pierre Assouline nous révèle : « Je rêvais d'un portrait-croisé et non d'une biographie. Surtout pas une biographie. Une sorte de quête à défaut d'une véritable enquête. Une conversation de quinze ans, ça vaut bien ça. J'ignore ce que j'ai bien pu lui apporter, mais je sais ce qu'il m'a donné. Tant pis si d'aucuns n'y voient qu'un jeu trouble et pervers entre un Israélite et un collabo. Tant pis pour eux : je n'étais pas son bon Juif. »

Il aborde ensuite l’épisode de la collaboration avec La Cliente (1998), dans lequel « en poursuivant des recherches sur la vie d'un écrivain, un biographe découvre par hasard des milliers de lettres de dénonciation. […] On peut tout dire, mais peut-on tout entendre ? Méditation sur la banalité du mal, ce récit est celui d'un obsessionnel que la volonté de comprendre a failli faire basculer de l'autre côté du miroir. » (Présentation de l’éditeur)

Dans Double vie (2002) Pierre Assouline parle de la place de la technologie dans les sociétés contemporaines, thématique qu’il aborde à nouveau en 2008 avec Brèves de blog. Le nouvel âge de la conversation, qui réunit 600 commentaires issus d’Internet.

État limite (2003) met en scène un « généalogiste professionnel, François-Marie Samson [qui] vient de mettre la main sur l'un des plus beaux arbres généalogiques qu'il puisse imaginer : celui de la dynastie Chemillé, exemple parfait de la vieille noblesse française. Convié à la grande réunion familiale organisée pour la présentation de son travail, il découvre l'intérieur d'un milieu qu'il ignorait : l'aristocratie, et observe avec une curiosité sans borne tous les éléments qui en font sa grandeur.» (Présentation de l’éditeur)

En 2005, Pierre Assouline publie Lutetia (2005 – Prix des Maisons de la Presse) qui raconte une histoire d'amour entre le détective du Lutetia et une amie d'enfance, mais surtout une histoire de la France de 1938 à 1945 à travers l'histoire de l'Hôtel Lutetia qui a, durant l'Occupation, servi de siège aux services secrets allemands puis, à la Libération, de lieu d'accueil des déportés et rapatriés.

Dans Le Portrait (2007), « Pierre Assouline aime enquêter, déterrer des os, raconter. Cela, si l'on est vif s'appelle faire du roman. Quelle est la meilleure façon de procéder ? Assouline n'y est pas allé de main morte : il existe un beau portrait, par Ingres, vers 1845, de la baronne Betty, elle-même fille d'un autre baron de Rothschild. Assouline lui prête du sang pour les veines, un cœur pour battre, des mots pour la mémoire - et voilà. » (François Nourissier, Le Magazine Littéraire, octobre 2007)

Avec Les Invités (2009), « Pierre Assouline nous régale, à tous les sens du terme, d'une comédie de mœurs où des convives prouveront le temps d'un repas que c'est souvent dans le miroir déformant d'autrui que l'on se découvre. » (Franz-Olivier Giesbert, Le Point, 16 avril 2009)

Dans Vies de Job (Gallimard, janvier 2011), il s’attarde sur « un personnage biblique, qui n'a sans doute jamais existé, mais à qui on attribue le Livre qui porte son nom. Un texte terrible, d'une universalité absolue, selon Assouline, puisqu'il y est question du scandale de la souffrance, et plus encore de celle qui frappe le juste. Un livre qui, pour le croyant, pose rien moins que la question de la coexistence du mal et de Dieu, et du mystère de la théodicée (du grec théo dikê : justice divine). » (Bernard Loupias, Le Nouvel Observateur, 20 janvier 2011)

Work

Vies de Job

Novel
Éditions Gallimard
2011 LAUREATE

Born in 1953, Pierre Assouline is a writer and journalist. Alongside his work as a columnist for Le Monde des Livres and L'Histoire and a critic for the Literary Magazine he teaches at Sciences Po for ten years. His blog, La Republique des Livres, which he founded in 2004, is one of the most consulted in current literature. In 2007, he received the Prize of the French language.

Pierre Assouline is the author of numerous biographies including those of Marcel Dassault (1983), Gaston Gallimard (1984 ), John Garden (1986), Daniel-Henry Kahnweiler (1988), Albert London (1989), Georges Simenon (1992) or Hergé (1996). He also wrote interviews with Antoine Blondin (Le flâneur de la rive gauche, 1988) and Raoul Girardet ( Singulièrement libre, 1990).

L'épuration des intellectuels, published in 1996, discusses the trials of journalists and French writers of the 1940's (Robert Brasillach, Charles Maurras, Jean-Herold Paquis, Georges Suarez, Henri Beraud, Jean Luchaire, etc.). and the question of the of the intellectuals responsability faced with the consequences of their writings.

Released in 1997, Le dernier des Camodo "from the Spanish Inquisition to the Nazi genocide passing through the ghetto of Venice and the Palace of Constantinople, is not only a historical narrative tracing the epic of the great sephardic lords. It is also a meditation on the loneliness of a man abandoned by his wife, inconsolable at the death of his son, who devoted his life and fortune to rebuilding an aristocratic eighteenth century residence in the heart of the Monceau plain, leaving France, the most striking evidence of a lost world and still passing his name to posterity." (Introduction by the editor)

With Le fleuve Combelle (1997), Pierre Assouline tells us : "I dreamed of a cross-portrait, not of a biography. Especially not a biography. A sort of quest in the absence of a proper investigation. A fifteen year long conversation, it was well worth it. I do not know what I have been able to make, but I know what he gave me. Too bad if some people only see a disturbed and perversr game between a Jew and a collaborator. Too bad for them: I was not a good Jew."

He then discusses the episode in collaboration with La cliente(1998), in which 'continuing research on the life of a writer, a biographer stumbled upon thousands of letters of denunciation. [...] We can say everything, but can you hear everything? Meditation on the banality of evil, this story is that of an obsessive person,so desirous to understand that it nearly made him fall through the looking glass." (Introduction by the editor)

Double vie (2002) Pierre Assouline speaks of the role of technology in contemporary society, he deals with this theme again in 2008 with Brèves de blog. The new age of conversation, which includes 600 comments from the Internet.

Etat limite (2003) features a "professional genealogist, François-Marie Samson who has just discovered one of the most beautiful family trees that can be imagined: that of the Chemillé dynasty, perfect example of the old French nobility. Invited to the big family reunion organized for the presentation of his work, he discovered the inside of a world that he did not know : the aristocracy, and observed with a boundless curiosity all the elements that make its greatness."
(Presentation by the publisher)

In 2005, Pierre Assouline publishes Lutetia (2005 - Maison de la Press Prize ) which tells a love story between the detective of Lutetia and a childhood friend, but also a history of France from 1938 to 1945 through the history of the Hotel Lutetia, which, during the occupation, served as the headquarters for the German secret services and then at the Liberation, as a reception area of deportees and repatriated.

In Le Portrait (2007), "Pierre Assouline loves investigating, unearthing bones, telling stories. This, if one is keen is how to make a novel. What is the best way to proceed ? Assouline did not go by halves: there is a beautiful portrait by Ingres, in 1845, of the Baroness Betty, herself daughter of a Baron de Rothschild. Assouline lends blood to the veins, a heart to beat, the words to memory - and that's it." (Francois Nourissier, Le Magazine Littéraire, October 2007)

Les Invités (2009), "Pierre Assouline treats us, in every sense of the term with a comedy of manners in which during the time of a meal the guests show us in the distorting mirror of others that we discover ourselves." (Franz-Olivier Giesbert, Le Point, April 16, 2009)

Vies de Job (Gallimard, 2011), he focuses on "a biblical character, who probably never existed, but who is credited with the book that bears his name. A terrible text, an absolute universality, according to Assouline,because it is about scandal and suffering, and even more so striking the righteous. A book which for the believer, asks nothing less than the issue of a coexistence between evil and God and the mystery of theodicy (the Greek theological dike: divine justice)." (Bernard Loupias, Le Nouvel Observateur, 20 January 2011)