Japanese composer and media artist Hibiki Mukai explores a diverse range of musical and multimedia genres, driven by a persistent fascination with emerging technologies. His works— spanning from live-electronic music using cutting-edge computation to traditional Japanese music —reflect his expansive artistic insight.
He has received numerous international awards, including the Lawson-May Award [UK], Mitsui Group 350th Aniversary Award [Japan], 1st Prize at The Matan Givol International Composers Competition [Israel], "Marin Goleminov" International Composition Prize [Bulgaria], Festival Musica Academy’s Prize 2018 in Strasbourg, 1st Prize at the ORDA-2019 Composition Competition [Netherlands], 1st Prize at the 84th Music Competition of Japan as well as the 33rd ACL Young Composers Prize.
He has been commissioned by notably the IRCAM - Centre Pompidou, NHK, Festival Musica Strasbourg, Calouste Gulbenkian Foundation, CEAM, Ukrainian Institute (the Foreign Affairs), and Gaudeamus Music Week. Furthermore, his works have been selected for the B!ME [Lyon], Artist Residency at Césaré Centre National de Création Musicale, [Reims], Elektro Arts [Cluj-Napoca], and Jurgenson Competition [Moscow]. To date, he has been awarded scholarships by the Rohm Music Foundation, Kakehashi Foundation, Yamaha Music Foundation, and the Agency for Cultural Affairs, Government of Japan.
Hibiki received his Bachelor’s degree from the Toho Gakuen School of Music in Tokyo and completed his Master's in Sonology at the Royal Conservatoire of the Hague in 2019. Hibiki is currently based in Porto to pursue a PhD in Digital Media at the University of Porto, supported by Mitsui Group and Nomura Art Foundation.
Website for the full list: http://hibikimukai.com
Kikai no Hada 5 (Mechanical Skin 5) est fortement inspiré par mon séjour dans un institut de recherche en musique électronique, où j'ai exploré divers paysages sonores. Dans cette pièce, je cherche à reproduire l'expérience sonore synthétique de la musique électronique dans le cadre organique d'un orchestre traditionnel.
Le concept fondamental de cette pièce est l'application de techniques de musique électronique. Par exemple, la lecture de boucles de bande de même longueur provenant d'enregistrements identiques. En raison de différences mineures dans les vitesses de lecture, un retard se produit, provoquant une divergence dans les deux cycles, similaire à un effet de phasing dans la musique électronique. Le signal sonore est également manipulé par le biais de l'orchestration, en imitant le contrôle des circuits électroniques pour créer des timbres uniques dans un environnement acoustique. J'ai également utilisé des techniques qui ressemblent à la multiplication des formes d'ondes dans la musique électronique, en mélangeant différentes formes sonores dans l'orchestre.
J'ai vu un jour une peau artificielle conçue pour les robots. Dès que cette machine inorganique a été dotée d'une peau, elle s'est transformée en une entité ambiguë entre l'homme et la machine. J'ai été frappé par sa texture étrange et par l'absence de sang, la froideur et le manque de vie. Ainsi, dans cette œuvre, j'ai abordé l'orchestre comme s'il s'agissait d'une entité sensible, dans laquelle les sons sont fabriqués artificiellement mais incarnent la qualité de vie d'un orchestre. J'ai parlé de l'orchestre comme d'une créature vivante enfermée dans une coquille sonore artificielle. La musique se déploie lentement, comme la créature qui perce progressivement la carapace du son synthétique, donnant naissance à une expérience auditive unique et dynamique.