Born in 1960, he studied at the Paris National Conservatory with Gérard Grisey. There, he won first prize for composition. His doctoral dissertation on aesthetics and research at IRCAM provided an opportunity for theoretical reflection on his work as a composer, his residence at Villa Kujoyama in Kyoto which marked a decisive turning point in his work. His orchestral piece Cielswas awarded the Goffredo Petrassi prize in 1997. In 2003, he was invited by DAAD for a residence in Berlin. His two monographic recordings won the ‘coup de cœur’ award from the Académie Charles Cros. In 2004, together with Thierry Blondeau and Oliver Schneller he founded the Biotop(e) initiative.
His works are performed by the Ensemble Intercontemporain, Court-Circuit, Contrechamps, MusikFabrik, KNM Berlin, Divertimento, Orchestre Philharmonique de Radio-France, Orchestra della Toscana, Berliner Sinfonie-Orchester, etc. He has received commissions from many institutions: Radio-France, IRCAM, the French State, Royaumont Foundation, Ensemble Intercontemporain, Radio Suisse Geneva, Siemens Musikstiftung, Impuls Neue Musik.
His works range from concert music to sound installation and his current work includes concert-installation works devised for specific sites. He holds many master classes in France and abroad and presently teaches composition at the Boulogne-Billancourt Regional Conservatory.
In June 2014, his monographic recording Irisationwas published by Wergo and Deutscher Musikrat. His works are published by Edizioni Suvini Zerboni Milan.
> Commande du Festival Format Raisins
> Création le 16 Janvier 2018, auditorium Marcel Landowski, CRR de Paris par 2E2M, dir. Pierre Roullier, Camille Giuglaris, Réal. Informatique Musicale CIRM
Dans (Re)transmission, la frontière sonore entre la scène et la salle est abolie. Les sons imprègnent le lieu, ils arpentent l'étendue de la salle, de la scène au public.
Après une première partie d'amplification du matériau musical par l'ensemble instrumental, la musique dans une deuxième partie devient pianissimo et se diffuse parmi le public. Les chanteurs, disséminés dans la salle (habillés normalement) semblent faire partie du public. Ils répondent aux musiciens sur scène. Les sons des instruments, sont repris, prolongés dans une douce polyphonie qui parcourt le lieu du concert, comme une rumeur se propageant.
Un dispositif de vingt petits haut-parleurs cachés complètent cette polyphonie dont les multiples sources semblent mystérieuses. Cette antiphonie entre la musique sur scène et dans la salle s'articule, se complète, pour ne plus former finalement qu'un grand environnement sonore dans toute la salle de concert. Le public immergé dans la musique, prend plaisir à guetter les sons autour de lui comme lorsque nous sommes dans une forêt inconnue habitée de multiples présences dans l'environnement.
Puis dans une troisième partie, la musique retransmise à nouveau aux musiciens, retourne sur la scène et déploie son énergie sonore jusqu'à la fin.
- Jean-Luc Hervé