Helmut Lachenmann studied piano with Jürgen Uhde, theory and composition with Johann Nepomuk David from 1955 to 1958. This work has already been studied by Luigi No. musical personality of the young German composer.
From 1963 to 1965 he attended Karlheinz Stockhausen's classes for new music in Cologne. After an internship at the Electronic Studio in Ghent and first prize in the city of Munich in 1965, he taught at the Musikhochschule Stuttgart (1966-1970) and Ludwigsburg (1970-1976). He was then appointed professor of composition at Hanover (1976-1981) and at Stuttgart (1981-1999). In 2010, he is visiting professor at the Musikhochschule Basel.
Among the many invitations to give composition seminars are, Basel (1972-1973), Brazil, Toronto, Buenos Aires, Santiago de Chile, Tokyo, Acanthes, New York, Harvard…
The music of Helmut Lachenmann, which he calls "Klang Komposition" (the composition of sound), comes "both from an aesthetic purification and a deep rejection of any form of pre-codified order. Composed of squeaks, friction and screeches, it leads mainly to a reflection on sound and noise. "
He is an honorary doctor of the universities of Hanover, Dresden and Cologne and a member of the Academies of the Arts of Berlin, Hamburg, Leipzig, Mannheim, Munich and Brussels.
Among his many awards and honors include - among others - Ernst von Siemens Foundation Award (1997);Golden Lion of the Venice Biennale (2008);BBVA Foundation Music Prize (2011);Officer of the Order of Merit of the Federal Republic of Germany (2011);Hans Christian Andersen Award (2016)…
Sources : France musique et Ircam
My Melodies de Helmut Lachenmann commence tumultueusement, avec un tutti orchestral. Ce n’est que peu à peu qu’un son de cor à fluctuation microtonale émerge de ce chaos créatif, avant que les sons de respiration du groupe de cors ne déterminent l'œuvre musicale, qui résonne sur un voile délicat de la tonalité aiguë de la joueuse de cordes. En général, l'œuvre ouvre de nouvelles dimensions de son ambiophonique, faisant ainsi de la musique un « objet d’observation » et transformant la salle de concert en un « lieu d’aventure » (Lachenmann). Selon son créateur, la composition constituait un défi particulier, étant donné qu’il fut contraint de « trouver quelque chose de semblable à une harmonie avec un ensemble instrumental constitué de huit cors ». On y retrouve maintenant des accords de quatre, de deux, de huit notes. Et ces derniers se devaient naturellement d’être harmonisés et modulés. J’ai commencé à écrire les notes inutilisées correspondantes, afin d’éviter des dédoublements d’octaves pénétrantes pour explorer les nouvelles relations entre les accords. Accord : cela signifie que les mêmes sources sonores constituent ensemble un complexe d’intervalles, dont les tons commencent et finissent plus ou moins simultanément ».
À l’exception de quelques passages, dans lesquels les cuivres émergent solistiquement comme un collectif de timbres, ils s’intègrent fermement dans la texture acoustique de l’orchestre et, avec leur timbre caractéristique, créent une variété d’espaces sonores et associatifs.
Berlin Philharmonic, March 2019
« Je dois toujours faire ce que je ne sais pas faire. Et l’histoire avec les huit cors est simple : Pendant la répétition de ma pièce d’opéra « Das Mädchen mit den Schwefelhölzern » (la petite fille aux allumettes), dans laquelle apparaissent également huit cors, il y eut une répétition partielle avec uniquement les cornistes. Et ça sonnait tellement beau – plus beau que toute la pièce. C’est alors que je me suis dit : Voici un nouvel instrument ! Avec cela, il n’existe pas de solistes au sens classique du terme, où chaque individu joue une figure virtuose ou quelque chose de semblable. Ces huit cors – ce sont eux qui constituent un seul instrument. Il ne s’agit pas de nouveaux sons, il s’agit d'une nouvelle façon d’écouter. Mais pour diriger les antennes sur cette énergie d’écoute, j’ai, dans un premier temps, dû faire abstraction de la mélodie. C’était une des raisons pour éviter le ‘mélodieux’ ou du moins pour le garder à distance. Maintenant, tout le monde s’attend à une mélodie, et je vais bien entendu tous les décevoir.
My Melodies ne sont justement pas « mes mélodies » –, mais, pour le dire dans les mots de Frank Sinatra : Elles transmettent « ma voie» de mélodies dans l’utilisation créative des moyens sonores. »
Helmut Lachenmann, 2018