Born in 1981, Helen Grime studied at the Royal College of Music with Julian Anderson and Edwin Roxburgh (composition) and John Anderson (oboe). She came to public attention in 2003, when her Oboe Concerto won a British Composer Award. In 2008 she was awarded a Leonard Bernstein Fellowship to attend the Tanglewood Music Center where she studied with John Harbison, Michael Gandolfi, Shulamit Ran and Augusta Read Thomas. Grime was a Legal and General Junior Fellow at the Royal College of Music from 2007 to 2009.
Grime has had works commissioned by ensembles and institutions including the London Symphony Orchestra, Barbican Centre, Aldeburgh Music, Birmingham Contemporary Music Group, Britten Sinfonia, BBC Scottish Symphony Orchestra, Chamber Music Society of Lincoln Center and the Tanglewood Music Center. Conductors who have performed her work include Sir Simon Rattle, Pierre Boulez, Daniel Harding, Yan Pascal Tortelier, Oliver Knussen and Sir Mark Elder.
Between 2011 and 2015 Grime was Associate Composer to the Hallé Orchestra. This fruitful period resulted in a series of new works and a recording of her orchestral works released by NMC Recordings. This disc was awarded ‘Editors Choice’ by Gramophone Magazine on its release and was nominated in the Contemporary category of the 2015 Gramophone Awards. In 2016 her Two Eardley Pictures were premiered at the BBC Proms and in Glasgow, winning the prize for large-scale composition in the Scottish Awards for New Music and a nomination in the British Composer Awards the following year.
In 2016 Grime was appointed as Composer in Residence at the Wigmore Hall. Highlights of this period include a day of concerts devoted to her music, as well as the premieres of a Piano Concerto for Huw Watkins and Birmingham Contemporary Music Group conducted by Oliver Knussen, and a song cycle, Bright Travellers, for soprano Ruby Hughes and Joseph Middleton.
Recent works include Woven Space (2017), which was commissioned by the Barbican for Sir Simon Rattle’s inaugural season as Music Director of the London Symphony Orchestra, a Percussion Concerto for Colin Currie, which received its premiere performances with the London Philharmonic Orchestra and Baltimore Symphony Orchestra conducted by Marin Alsop in January 2019, Limina a co-commission for Tanglewood Music Center and Boston Symphony Orchestra, and Meditations on Joy for the Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Los Angeles Philharmonic and the BBC.
Between 2010 and 2017 Grime was Lecturer in Composition at Royal Holloway, University of London. In 2017 she was appointed Professor of Composition at the Royal Academy of Music in London.
Il y a quelques années maintenant, Claire Booth m'a prêté le roman Folk de Zoe Gilbert. Elle était passionnée par le livre, et j'ai réagi de la même manière immédiatement après l'avoir lu.
Nous avons toutes les deux pensé que l'écriture avait un grand potentiel dramatique, mais aussi qu'elle était intrinsèquement musicale.
Zoe, qui a grandi en jouant du hautbois - étrange coïncidence puisque j'ai également été hautboïste - a accepté d'écrire un livret basé sur son livre.
Les histoires du livre ont des racines dans le folklore, mais Zoe crée un monde sombre et fantastique qui lui est entièrement propre.
- Dans la première chanson, j'ai tenté d'évoquer le son d'une fanfare avec une musique de violon rapide et rythmée et le battement insistant d'un tambour.
- La deuxième chanson ressemble à une chanson folklorique.
- Le troisième est très rapide et mercurielle, avec une grande virtuosité vocale, mais aussi orchestrale.
- La dernière chanson est sombre mais aussi mélancolique, une complainte qui est essentiellement lyrique dans son essence.
Ce fut un grand plaisir de travailler sur cette pièce avec Claire Booth, l'une des chanteuses que j'admire le plus.
Zoe Gilbert écrit :
Les chansons de Folk dépeignent la vie et les aspirations des habitants de Neverness, une île fictive inspirée de l'île de Man et de son folklore.
Dans Neverness, le folklore est aussi réel que la vie quotidienne.
- Prick Song
Prick Song évoque la mère des ajoncs, un personnage folklorique qui hante le promontoire où garçons et filles jouent à de dangereux jeux de séduction parmi les épines.
- Fishskin Hareskin (Peau de poisson Peau de lièvre)
Rempli de noms folkloriques de lièvres, Fishskin Hareskin exprime le chagrin d'une jeune femme pour ses lièvres perdus, alors qu'elle se débat avec sa nouvelle vie de femme-poisson.
- Water Bull Bride (L’épouse du taureau d'eau)
Dans le folklore mannois, les taureaux d'eau entraînent les jeunes filles dans les profondeurs de la rivière, mais dans Water Bull Bride, une jeune femme vit sa rencontre avec un taureau d'eau comme une séduction et, en fin de compte, comme un amour.
- Long have I Lain
Inspiré de la tradition des os chantants qui apparaissent dans les ballades folkloriques britanniques, Long have I Lain est une complainte d'une sœur meurtrière, une histoire de jalousie et de perte.
Écrit pour un grand orchestre (trois vents, trois percussionnistes, piano, harpe et cordes) Limina se compose d’un seul mouvement d’environ quinze minutes. Son énergie, ses nuances et son activité à plusieurs strates nécessitent une grande virtuosité et une forte cohésion de la part des musiciens. Cependant, Grime connaissait déjà l’excellence des précédentes prestations du Tanglewood Music Center Orchestra lorsqu’elle a écrit Limina et elle savait qu’elle pouvait demander beaucoup à l’orchestre.
« Limina » signifie « seuils », l’endroit où un état en devient un autre. Dans la pièce de Grime, les seuils séparent les notions musicales qui représentent des états expressifs. L’idée du passage entre les états lui a été suggérée par un chapitre de Palais de glace, roman de l’écrivain norvégien Tarjei Vesaas paru en 1963. Ce chapitre décrit les émotions d’une jeune fille tandis qu’elle se déplace entre les salles d’une cascade gelée. Bien que certaines pièces antérieures de Grime aient des liens avec des notions imaginaires et littéraires, le lien entre Limina et le récit de Vesaas était étrangement explicite et direct. Les différentes salles et les émotions correspondantes de la jeune fille ont décidé de la structure en épisodes de la pièce de Grime. Malgré cette particularité, une fois que Grime s’est complètement impliquée dans la pièce, elle s’est concentrée sur les aspects purement musicaux et liés à la composition. Bien que certains changements d’états musicaux soient très nets, ils s’entremêlent et s’imbriquent souvent les uns avec les autres. Le spectateur reste alors en équilibre, sur le seuil, pour ainsi dire. Le chevauchement de notions plus larges et de petites variations rythmiques entre des parties semblables « brouillent » l’impact de tout état expressif, à l’image des sentiments de peur, de joie et de confusion de la jeune fille qui se fondent. La musique met également en contraste la fragilité physique de la jeune fille avec la force et la froideur impassibles de la glace.
L’ouverture de Limina, annotée « Brillant, glacé », adopte délibérément un caractère froid, quelque peu déstabilisant. Ce passage se développe en vagues de plus en plus complexes qui envahissent l’orchestre tout entier : des cordes chatoyantes suspendues avec le vibraphone, une silhouette étincelante qui s’élève d’entre les bois aigus, une chorale morcelée parmi les cuivres. Les arpèges, qui forment une silhouette, joués par les trois violons solos sont le signe d’un état onirique continuel. L’expansion des cordes dans le registre grave fait apparaître un élément rempli de chaleur et d’humanité ; les différentes strates sont de plus en plus nettes, dotées d’un battement défini et de lignes mélodiques distinctes. La densité et l’intensité, de plus en plus fortes, mènent à un long accord marquant le début de l’épisode final, annoté « Extatique et tendre ». La chorale des vents, auparavant dissimulée, avance au premier plan, mais elle reste interrompue par les textures à couper le souffle des cordes, comme si elle était réticente à accepter entièrement le fardeau de la conclusion.
Programme note © 2019 Robert Kirzinger
CREATION
15 octobre 2011 – Concert Hall, Université de Glasgow - Red Note Ensemble - Commandé en 2011 par la Cour de l’Université de Glasgow, selon les conditions du Legs de McEwen.
NOTICE
Le point de départ de Luna est un poème de Ted Hughes intitulé Harvest Moon. La pièce se compose en un seul mouvement continu, mais fédère des sections bien définies. Alors que je travaillais sur la pièce, je commencais à associer les instruments par petits groupes. Bien qu'il n'y ait pas beaucoup d'interaction entre tous les membres de l'ensemble, les groupes instrumentaux sont devenus une caractéristique déterminante de l’oeuvre. Le piano et les percussions forment souvent un duo, interrompu par des passages virtuoses éparses en solo.
La flûte, le hautbois et la clarinette forment une sorte de trio unifié, jouant parfois à l’unisson une ligne ou combinant des lignes lyriques dans le ralentissement de la section finale de l'œuvre. Le cor a un rôle distinct de soliste, avec des passages en solo, construisant une petite cadencece qui conduit l’oeuvre jusqu’à sa destination finale.
© Chester Music Ltd