Un été autour du cou raconte l’histoire de Simon, onze ans, qui découvre « la Monette » : « des lèvres coquelicots », « des seins d’opéra » et « s’élevant au bout de ses jambes, comme un calice, la blanche culotte ». Le petit gamin de campagne délaisse ses soldats de plomb pour le «Haut-Mal ».
Mais au contact de cette ogresse, Simon brûlera son enfance et son innocence. « Si elle m’avait aimé seulement, rien qu’un peu, même pour rire (…) Mais la Monette a tout gâché en me prenant pour un jouet qu’on jette une fois le plaisir passé, et c’est pourquoi je ne peux plus entendre la mer au fond du jardin, mais seulement les cris de toutes celles que j’ai brisées à mon tour en jouant, insatisfait toujours, cynique, odieux, faute de retrouver sous la carapace du temps la fraîcheur, l’émotion, le tremblement de l’enfant que je fus, et le vertige et la foi de l’amour ».