F. Cruixent studied piano and music theory at the “Conservatori Superior de Música de Barcelona“. In 1999 he studied contemporary composition as well as composition for film and television at the University of Music and Theatre in Munich. He obtained a Master's degree in contemporary composition in 2006.
His musical work, published by Sikorski, includes commissioned works for orchestra, chamber works, vocal music and music for motion pictures, and is internationally performed by numerous orchestras (Detroit Symphony Orchestra, Beijing Symphony Orchestra, Orquesta Filarmónica de Bogotá, etc.) under such conductors as Leonard Slatkin, Christoph Poppen, Hannu Lintu and Karl-Heinz Steffens. He has served as a member of the jury at the first international composition competition Voice of China (Beijing, 2013) and as composer-in-residence at the international chamber music festival "Sommersprossen" (2010 and 2013, Rottweil, Germany). Cruixent was selected by the Joan Miró Foundation to perform his musical/visual project "Urban Surround" during the season 2008/09 season.
Cyborg (2010) for symphonic orchestra introduced the concept of "cyber singing", communicating real instruments and technology in a new philosophical way. Virtual for symphonic orchestra (DRP, 2011, Germany), Solaria (Haydn Orchestra Bolzano, 2015, Italy) and Binary (ARD Competition, 2015, Germany) also explore the expressive potential of the “cyber singing" technique. "Focs d’artifici" (Fireworks, 2008), for percussion and orchestra was selected as a "repertoire work" at the ARD International Competition (Munich) in 2013.
He is also frequently involved in many international films and videogame productions, working as a pianist, orchestrator and composer.
Big Data pour orchestre est une œuvre en un seul mouvement inspirée par la fascination du compositeur envers la dépendance à la technologie. Il s’intéresse non seulement à cette obsession mais aussi à la magie cachée des clusters de données dans les paysages des civilisations informatisées du futur.
Big Data est un terme pour désigner un “ensemble de données“ très volumineux et complexe utilisé pour l’analyse prédictive poussée. Chaque être humain doté d’une connexion internet produit une ombre numérique unique qui ne peut pas être effacée.
Dans cette pièce, l’orchestre imite les sons d’un vieux télécopieur, telle une métaphore de l’origine du Big Data, ainsi que des messages codés en Morse tels que “nous-sommes-des-données“. Même des informations “de données musicales “ d’autres œuvres écrites par moi (telles que Binary, Virtual et Solaria) sont également utilisées dans cette pièce pour jouer avec le sens global du Big Data. Les musiciens sont tenus d’exécuter des techniques particulières telles que le “Cyber chant“ (utilisées pour la première fois en 2010 dans mon œuvre symphonique Cyborg). Le “Cyber Chant“ introduit une nouvelle possibilité d’interaction entre le compositeur et le musicien, permettant ainsi d’obtenir une véritable communication. Le fichier audio préparé par le compositeur lui-même est joué par le musicien à partir de son téléphone mobile, un dispositif utilisé communément pour d’autres usages. Deux fichiers audio mp3 doivent être joués pendant cette œuvre. Le premier (Singing Comet 67P) fait référence aux sons enregistrés (en 2014) provenant de la Comète 67P utilisant les magnétomètres de la sonde Rosetta. Il en résulte un cliquetis étrange qui change de ton et de tempo, comme une voix radiophonique inconnue venue de l’au-delà. Un autre thème musical que l’on entend dans cette pièce fait référence à la vieille chanson Daisy Bell (Harry Dacre, 1892), programmée (en 1961) sur un ancien ordinateur IBM 704, de la première démonstration connue de la synthèse vocale informatique. En 1974, les chercheurs en acoustique ont également utilisé cette mélodie de la première démonstration de perception ‘dichotique pure’ ‘à deux oreilles seulement’. Cette mélodie fonctionne ici comme métaphore de l’intelligence virtuelle.”
Ferran Cruixent