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Œuvre

D’autres vies que la mienne

Roman
Éditions P.O.L. - mars 2009

Ce roman met en effet en scène Jean-Claude Romand qui a assassiné toute sa famille en 1993 après avoir vécu dans le mensonge pendant dix-huit ans.
 
La classe de neige et L’Adversaire reprennent les thèmes chers à l’œuvre d’Emmanuel Carrère : le silence, le mensonge, le déséquilibre psychique.
 
Après sept ans de silence, le romancier choisit de remonter aux sources de son histoire familiale afin d’exorciser ses vieux fantômes. Dans Un roman russe (2007), il « transgresse délibérément les ordres de sa mère, puisqu’il y révèle tout ce qu’elle veut cacher. Tout se joue dans cette tension là. C’est l’une des prouesses du roman : la mère n’est jamais présente mais l’on sent son regard par-dessus l’épaule de l’écrivain. » (Florence Noiville, Le Monde des livres, 2  mars 2007)
 
Avec D’autres vies que la mienne (mars 2009), Carrère s’est attaché à ne raconter que des faits avérés et pose la question de la vérité en littérature.
 
  « Il faut reconnaître que l'empathie, la curiosité de Carrère, sa concision brutale, sa discipline de récit, sa volonté d'entrer dans les vies des autres, son goût pour la pénombre des confessions individuelles aboutissent à un livre remarquable. Dur et noir comme une épure. » (Jacques-Pierre Amette, Le Point, 12 mars 2009)
 
« Romancier de la folie, autobiographe de la névrose, peintre de la noirceur, l'auteur de La Moustache et de La Classe de neige abdique ici, pour la première fois, ses défenses naturelles, ses mauvais sentiments, son égotisme, sa détestation de soi, son attirance pour les psychopathes et les jeux de massacre. Et il célèbre, avec quelques vies exemplaires, des vertus qui n'étaient pas dans son vocabulaire : le courage devant l'adversité, la dignité dans la maladie, la fidélité aux idéaux de gauche, la justice au service des plus pauvres, et l'amour fou. » (Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, 5 mars 2009)