(Chatillon-sous-Bagneux, 1974)
After studying at the Paris Conservatoire where he won five first prizes (analysis, aesthetic, orchestration, composition, history music), he participated in computer courses at IRCAM. Then he began an international career, and collaborated with prestigious soloists (Michel Dalberto, Barbara Hendricks, Paul Meyer, Emmanuel Pahud, Jean-Guihen Queyras), conductors (Pierre Boulez, Laurent Cuniot, Péter Eötvös, Laurence Equilbey, Gunter Herbig, Bernhard Kontarsky, Emmanuel Krivine, Jonathan Nott, François-Xavier Roth), ensembles (Alternanc Accentus, InterContemporain, TM +, Danel quartet), and orchestras (Bamberg, Chamber Philharmonic, Frankfurt Radio, Academy of Lucerne orchestra Paris, Saarbrücken Radio). His catalog, including some fifty pieces, covers multiple genres, from opera to solo. His works have been programmed in concert halls as the Concertgebouw in Amsterdam, the Cologne Philharmonie, the KKL in Lucerne, the auditorium of the radio of Madrid, La Scala in Milan, the Teatro San Carlo in Naples, Carnegie Hall and the Lincoln Center in New York La Cité de la musique, the Salle Gaveau and Theatre des Champs Elysees in Paris. He received several awards in international competitions (Stuttgart 1999, Tribune of Composers of the Unesco in 2001),the prizes Georges Enesco and Hervé Dugardin of SACEM in 2000 and 2005, the André Caplet Institute Prize in 2005, the Belmont Prize of the Foundation Forberg-Schneider in 2007, and numerous awards for his record recordings (including two "favorites" from the Charles Cros Academy). He is in residence at the festival iOctober in Normandy for its 2001 edition, in Bologna as part of the "Villa Medicis hors les murs" of the AFAA in 2002, the Academy of France in Rome (Villa Medicis) in 2004 - 2005, Besançon Festival for his 2006 and 2007 editions. Musica festival has dedicated a portrait in 2006 on the creation of the L'Autre coté, an opera composed in collaboration with librettist François Regnault, for seven singers, chorus, percussion soloists and orchestra. His works are published by the editeurs Henry Lemoine.
CREATION
15/11/2012 : Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Par le Choeur de Radio France, Orchestre National de France, Daniele Gatti (direction)
NOTICE
C'est la seconde fois qu'on me propose de rendre un hommage musical à Beethoven : à la demande de Riccardo Chailly, j'avais utilisé le si bémol initial de la Quatrième Symphonie dans une pièce orchestrale écrite pour le Gewandhaus de Leipzig. Cette fois, il s'agit d'une oeuvre qui reprend l'instrumentarium de la Neuvième Symphonie (augmenté de quelques percussions) et qui cite le sextolet du début du premier mouvement de cette symphonie. Le lien avec la Neuvième, on le trouve également dans les vers qui seront chantés, car j'ai eu la possibilité d'utiliser le choeur : j'ai choisi différents textes de Schiller (textes poétiques et non pas pris dans son oeuvre théâtrale), idéologiquement engagés, on pourrait même dire vindicatifs, mais que je traite d'une manière plus abstraite, plus contemplative - textes tantôt courts, tantôt longs, utilisant à chaque fois une prosodie particulière, chacun suscitant un type d'orchestration différent et suscitant une sonorité particulière. Le choix de ces poèmes peut ainsi être considéré comme le premier acte de composition. Cette oeuvre (…) fait suite à une première cantate sur des textes de Rilke et à une deuxième cantate sur des textes de Leopardi.
Bruno Mantovani (propos recueillis par C. Wasselin)
NOTICE
La notion de conflit est au centre de mes préoccupations depuis que j'écris de la musique. Elle a nourri à la fois mon goût pour le genre du concerto, mais aussi pour la spatialisation. Depuis quelques années, j'ai tenté de synthétiser ces deux axes dans l'écriture de pièces où la partie soliste était confiée à plusieurs instruments de même nature. Ici, ce sont deux altos qui sont mis à l'honneur. Dans cette oeuvre de longue durée (35 minutes), les deux instruments fonctionnent soit dans une logique de fusion (homorythmie), soit dans des relais rapides qui créent l'illusion d'une ligne mélodique unique animée par le passage d'une sonorité (liée à un espace) à une autre. Le conflit se situe aussi au niveau formel, dans la mesure où certains matériaux sont présentés de façon juxtaposée, sans aucune logique autre que la recherche de contraste. Par un jeu de retours, la forme trouve sa cohérence qui repose aussi sur une relative économie de moyens.?Commande de Radio France, de l'Orchestre Philharmonique de Liège et de la WDR, ce concerto est dédié à ses deux créateurs Tabea Zimmermann et Antoine Tamestit.
Bruno Mantovani, éditions Lemoine