Biographie

Born in 1956 in Sabadell, Benet Casablancas studied music in Barcelona and Vienna. He is a graduate in philosophy and has a doctorate in musicology. He has published numerous musical studies on historical and analytic themes and was responsible for teaching academic subjects in various conservatories in Spain. In 2002, he assumed the leadership of the Conservatori Superior de Musica del Liceu. He is currently a visiting professor at the University of Alcala de Henares and educational director of the Jove Orquestra National de Catalunya.


His work, which include thirty parts (orchestral music for ensemble or vocal), was distinguished by numerous prizes and is played by famous performers (London Sinfonietta, Arditti Quartet, Ensemble contemporain de Montreal, Simfònica Orquestra de Barcelona i National de Catalunya ...).


In 2007, the Government of Catalonia awarded him the Premi Nacional de Musica.

Œuvres

Darkness visible : nocturne for orchestra

Pour orchestre
Publication : Union Musical
SÉLECTION 2013

CREATION
27  février  2012  -  Palau  de  la  Música  Catalana,  Barcelone,  Espagne  -  London
Philarmonic Orchestra - dir. Vladimir Jurowski.


NOTICE
« ce donjon horrible, arrondi de toute part,
comme une grande fournaise flambloyait. De ces flammes point de lumière ! mais des ténèbres visibles
servent seulement à découvrir des vues de malheur ;
régions de chagrins, obscurité plaintive, où l’a paix,
où le repos, ne peuvent jamais habiter, l’espérance jamais venir »
(John Milton, Paradis perdu, Livre 1 - trad.. M. de Chateaubriand)


Benet Casablanca s’est inspiré d’un passage du "Paradis Perdu" de John Milton et sa nouvelle interprétation par l'auteur portugais Fernando Pessoa pour intituler une de ses œuvres maîtresses "Ténèbres Visibles".
L’utilisation « polyvalente » de l’orchestre ainsi que la différence entre timbre et texture constituent la structure de cette pièce. De plus, la façon dont Benet Casablancas formule la pensée harmonique et son engagement dans le développement de son discours semblent être une caractéristique dominante de "Ténèbres Visibles".
Cette œuvre va en profondeur explorer le mystère insondable de la nuit. Elle est conçue comme un nocturne dans ses grandes proportions, proche des atmosphères calmes et raréfiées, mais ponctuellement perturbé par des passages plus agités, soudainement « éclairci » par des lueurs de lumière.

 

The dark backward of time

Pour orchestre

NOTICE

The dark Backward of Time, pièce pour orchestre, a été créée le 14 janvier 2006 à Barcelone par l’Orquestra Simfonica de Barcelona i National de Catalunya, commanditaire de l’oeuvre, placé sous la direction d’Ernest Martinez Izquierdo.


Le titre The dark Backward of Time (« le fond obscur de l’abîme du temps ») est extrait de La Tempête de Shakespeare, écrivain qui a souvent influencé Casablancas comme en témoigne, entre autres, les Sept Scènes de Hamlet (1989) pour récitant et orchestre de chambre.


The dark Backward of Time « comprend trois grandes sections qui se succèdent sans solution de continuité. L’impulsivité et la fougueuse intensité des sections extrêmes, tout juste tempérées par de brefs interludes scherzandi, contrastent fortement avec la part centrale lente, qui donne forme à une grande stagnation, comme si le temps lui-même – et ici le sens de l’oeuvre fait sens – voulait se suspendre. L’auteur incorpore dans cette section la citation d’une de ses premières compositions (la deuxième de ses Dues peces, pour piano, de 1977), réalisée par le hautbois, soutenu par un orchestre raréfié à l’extrême qui conforme un paysage statique animé par de légers mouvements pendulaires, et qui se verra modifiée par différents procédés de condensation harmonique, jusqu’à son extinction dans un immatériel registre aigu. Avec le retour du tempo initial, le discours récupère son caractère plus impératif, et se précipite vers une tension qui culmine en un puissant choral de cuivres, pour laisser le passage à un épilogue serein et introspectif qui conduit directement à la conclusion qui récupère le caractère ample et grave du commencement. » (Benet Casablancas)


Durée : environ 17 minutes