Biographie

André Werner studied composition at the Hochschule der Künste Berlin with Frank Michael Beyer and lives in this city where he has devoted himself exclusively to composing since 1982.

He received various awards, including the composition prize of the city of Stuttgart, the Förderpreis of the city of Berlin. He was a resident at the Villa Massimo in Rome, as well as residence in Paris at the Cité des Arts.

A portrait CD has just been published by Wergo.

In addition to his work in chamber music for band or orchestra, he devoted himself to the opera, and created a children's opera La Fata Turchina (1997), an opera based on William Shakespeare's Titus Andronicus (1994-1999) and an opera commissioned by the Munich Biennale by Christopher Marlowe The Jew of Malta (2001).

Among his recent works including Schattengitter, for orchestra (2008), Augen-Blick (2009) for viola and chamber ensemble.

http://www.andrewerner.eu/

Œuvre

Schattengitter

Pour orchestre

NOTICE

« Schattengitter » (litt. grilles d’ombres) a pour origine des études sur les « ombres chromatiques », développées par 2 groupes d’instruments à cordes, le second accordé un quart de ton plus bas que le premier.

A cela s’ajoutent des « ombres intérieures » engendrées par des structures de sons différentiels issues de 3 piccolos dans le 3ème mouvement.

Aux côtés des 2 groupes d’instruments à cordes, une importante section de cuivres et d’instruments aux extrêmes du spectre de fréquence - 2 contrebassons, 3 piccolos et 2 glockenspiels - caractérisent le son de chacun des 3 mouvements de « Schattengitter ».

Dans le 1er mouvement, après la « note-ombre » dufa dièse (qui reviendra dans le 3ème mouvement à la fois comme son différentiel et comme note réelle), et une pause générale, les deux groupes d’instruments à cordes esquissent un maillage en quarts de tons. Dans la 2ème partie de ce mouvement se joue la relation entre une douce section de glissandi, les cordes accordées au quart de ton et le va et vient des nuances de cuivres, qui surviennent puis disparaissent.

Le 2ème mouvement associe un « concertanto » de piano avec des sons graves de cuivres, de bassons et de cordes. Alternés avec des séquences au piano, les sons graves contribuent à créer un mouvement d’accélération rythmique.

Après une nouvelle intervention de 2 groupes de cordes accordées au quart de ton, le 3ème mouvement, explore le haut du spectre, grâce à des cellules de sons différentiels jouées par les piccolos ponctuées par le glockenspiel.

Le tout forme une continuité fréquentielle aux fluctuations internes pontuées par des accents marqués.